Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
En cet hiver 1791, la France est au bord du chaos. Depuis sa fuite à Varennes, Louis XVI est totalement discrédité. Royalistes et nouveaux députés se menacent, armes à la main et la tension est extrême. C'est dans ce contexte explosif qu'Anne-Louise Ferrières disparaît. La belle et mystérieuse fille d'aristocrates désargentés, encore célibataire à trente ans, n'a pas été vue depuis une semaine. Et une semaine, avec ce froid polaire...
Plus personne ne s'attend à la retrouver en vie. Enlèvement ? Suicide ? Fuite ? Etrangement, la question semble laisser sa famille de glace. Loin de dissuader le gendarme Victore Dauterive, cette indifférence hostile excite sa curiosité. Et il flaire chez les Ferrières des manigances qui débordent largement le cadre familial... Une enquête de Victor Dauterive dans la France révolutionnaire.
Depuis une semaine, la jeune Anne-Louise de Ferrières a disparu: aucun mot, aucune trace, aucune raison apparente de partir. Néanmoins, quelques détails sont intrigants: comme cela lui arrivait souvent, elle est partie le matin à cheval mais, à l'heure du dîner à 6h30, elle n'était toujours pas de retour alors que son cheval se trouvait à l'écurie soigneusement étrillé. Pourquoi personne dans le village où vit la famille Ferrières ne semble être au courant de la disparition de la jeune fille?]
Pourquoi la baronne de Ferrières congédie-t-elle Victor? Pourquoi le baron semble-t-il indifférent à la disparition de sa fille? Quels secrets honteux cache la famille? Auraient-ils un rapport avec la mort de leur fils unique survenue trois ans plus tôt? Ou avec une affaire d'enlèvement quelques années auparavant? Fortement intrigué, Victor se lance sur la piste d'Anne-Louise, rencontrant sur sa route maints obstacles et dangers.
Mais La Fayette lui confie une mission: mener une enquête sur Petion, principal adversaire du marquis pour l'élection à la mairie de Paris, trouver ses points faibles, s'il est corruptible. Alors que Victor continue ses investigations, estimant que la mission confiée par son mentor pouvait attendre, il est subitement dessaisi de l'affaire. Comment parviendra-t-il à savoir le fin mot de cette histoire et à prouver que la jeune femme a été assassinée?
Le +: l'objectivité avec laquelle l'auteur met en scène les protagonistes de la Révolution, d'un côté les représentants de l'Ancien Régime, de l'autre ceux du monde nouveau en pleine mutation, chacun avec ses arguments. La manière habile dont l'enquête policière est enchâssée dans le contexte politique et social de l'époque, prétexte à soulever des questions intemporelles, telle que la liberté des peuples, le droit pour tous de disposer de sa vie, l'accès pour tous à des conditions de vie décentes...
Comme dans les précédentes enquêtes du désormais célèbre gendarme, la reconstitution historique, que ce soit la vie quotidienne, les nombreuses conditions climatiques qui entravent Victor dans ses recherches, l'organisation de la toute nouvelle gendarmerie, la justice et les conflits politiques, donne au roman une vie, un rythme, une dimension particulièrement riches. Un voyage dans le temps captivant, des rencontres intéressantes, des aventures palpitantes. Un moment de lecture rare...
La disparue de St Maur
3e volet de la très belle série de Jean Christophe Portes.
Si vous voulez passer un bon moment de détente, vivre au rythme des enquêtes policières de Victor Dauterive et découvrir Paris au cœur de la révolution (les intrigues commencent en 1791) aucune hésitation !
Tout commence donc par L’affaire des corps sans tête, puis l’affaire de l’homme a l’escarpin et enfin la disparue de St Maure en attendant la suite.
Les intrigues sont très rythmées et vous plonge entièrement dans le Paris révolutionnaire ou l’on croise les grands personnages de l’époque et les petites gens de la France du 18e siècle.
Un vrai régal de lecture
Après le bon L'affaire des corps sans tête, puis l'aussi bon L'affaire de l'homme à l'escarpin, voici cette troisième aventure de Victor Dauterive, jeune noble en rupture familiale, versé dans la gendarmerie par son protecteur La Fayette à qui il croit devoir fidélité et reconnaissance, dans des temps particulièrement troublés et violents ; il faut dire que le marquis le tient : "Vous êtes mineur, Victor. Pendant deux ans, votre père a encore tous les droits sur vous. Y compris celui de vous placer en maison de correction, tête de mule que vous êtes. Et il le ferait, croyez-moi, si vous n'étiez pas officier de gendarmerie. Que croyez-vous qu'il se passerait si ce n'était plus le cas ?" (p. 165).
La bataille est rude entre les divers groupes de députés et les nombreuses formations politiques en présence. Les aristocrates en exil montent une armée pour rétablir le roi, d'autres en France rêvent d'une monarchie constitutionnelle, d'autres de se défaire de celui qu'ils considèrent comme un despote. Les coups sont bas et pleuvent. Tout est permis pour incriminer son adversaire et profiter de ses faiblesses pour le discréditer. La guerre est en attente, aux portes de Paris, le sujet de discussion du moment. C'est donc dans ce monde-là que Victor évolue et cette fois-ci, il sera plus espion qu'enquêteur. Néanmoins, ça ne l'empêche pas de tomber dans des pièges, des traquenards, sa jeunesse et sa relative naïveté au moins sa confiance en les lois et les règles ne lui servant pas pour les déjouer. Il est frais et c'est cela qui est bien, loin des flics habituels blasés et qui réussissent tout du premier coup. Il s'endurcira sans doute, mais comme JC Portes a la bonne idée de resserrer ses intrigues sur quelques mois (puisque la première se déroule début 1791), Victor reste un poil candide. Sa volonté, son opiniâtreté, sa force de caractère et son intelligence lui permettent de s'en sortir. Je l'aime bien Victor, il est vivant, humain, certes, un peu coincé, mais bon il vit en 1791, les mœurs ne sont pas tout à fait les mêmes que de nos jours.
Plus haut, je parlais des bons tomes 1 et 2, là, vous me permettrez d'écrire l'excellent tome 3. Les quelques réserves émises pour les deux premiers ont -presque- disparu (il reste quelques coquilles, gênantes mais pas rédhibitoires). La longueur, eh bien, je ne l'ai pas ressentie dans ce volume, sans doute parce que, bien que plus gros de 100 pages (530 pages avec les notes et les remerciements de l'auteur), JC Portes maîtrise de mieux en mieux son sujet. Le contexte est passionnant, je ne suis pas spécialiste de l'époque, j'apprends beaucoup. Ses personnages s'épaississent, Victor bien sûr, mais aussi son ami Olympe de Gouges très présente, ses amis et ses ennemis du moment (j'aime bien le clin d’œil à Alexandre Dumas avec le nom de la belle anglaise, Miss Winter, amie ou ennemie (?), je n'en dirai pas plus). On pourrait croire que Victor et son créateur s'éparpillent puisque deux affaires sont en cours de ce volume, mais que nenni, un gendarme peut enquêter sur deux histoires simultanément, "sacrediou", comme dirait Olympe qui aide son ami sans son accord.
Tout cela est drôlement bien ficelé et se lit avec un grand plaisir, une impatience à connaître le dénouement et une volonté de prolonger un peu les moments passés en cette compagnie et cette époque, bien au chaud dans mon canapé. Troisième tome très convaincant, à consommer et partager sans modération, un coup de cœur !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement