"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Paris, 1791. Un jeune homme est découvert assassiné dans un quartier populaire. Il est nu, à l'exception d'une paire d'escarpins vernis et cela ressemble à un vol qui a mal tourné. Mais quand on apprend que le jeune homme fréquentait les milieux homosexuels et qu'il travaillait pour un journal politique, l'affaire prend une tout autre tournure.
Le gendarme Victor Dauterive découvre que cet assassinat est lié aux intrigues se jouant au plus haut niveau du pouvoir. Depuis la fuite à Varennes, Louis XVI a été suspendu de ses fonctions et, dans l'ombre, le parti du duc d'Orléans fait tout pour s'emparer du pouvoir.
Dans les bas-fonds de la capitale, entre aristocrates révolutionnaires, Dauterive ne sait plus à qui se fier. La corruption, l'avidité et les trahisons sont monnaie courante et le danger est à chaque coin de rue. Surtout quand on s'approche un peu trop près de la vérité...
Une nouvelle enquête de Victor Dauterive dans la France révolutionnaire.
Gérard Collard / France 5 - La Griffe noire Une révélation du polar historique.
Jacqueline Pétroz / France Inter Pour faire un bon polar historique, il faut de la rigueur, du savoir et du style. Ici il y a tout.
Isabelle MIty / Historia magazine Ni les protagonistes ni le lecteur n'ont le temps de souffler dans cette aventure menée tambour battant au coeur de la poudrière révolutionnaire.
Prix Polar Saint-Maur en poche 2018
Le corps d'un jeune homme est repêché dans la Seine seulement vêtu d'une chemise, d'une culotte et d'un escarpin portant des traces de sang, sans aucun autre moyen d'identification. Crime, somme toute, qui revêt toutes les apparences d'un crime crapuleux. Mais quand il apparaît que le mort fréquentait les milieux homosexuels et que, en sus, il travaillait pour un journal politique, l'affaire prend une tournure autrement sérieuse.
Pendant ce temps, Dauterive, injustement dégradé, se voit confier une mission par son mentor et ami Lafayette: infiltrer le milieu d'Orléans, ennemi du général, afin de découvrir comment Orléans et ses hommes vont procéder pour prendre le pouvoir. Pour cela, le jeune lieutenant doit entrer en contact avec l'écrivaillon Choderlos de Laclos.
Une enquête complexe et extrêmement délicate commence alors lorsque Dauterive découvre que l'assassinat du jeune journaliste pourrait être lié aux intrigues visant à s'accaparer le pouvoir chancelant. Pourquoi la chambre du mort a-t-elle été dévastée? Que cherchait-on? Et qui est cet homme tout de noir vêtu qui suit Dauterive, lequel va devoir déjouer les innombrables pièges qu'on lui tend?
Jean-Christophe Portes ne se contente pas de décrire le Paris révolutionnaire. Il montre les nombreuses facettes de la capitale: les quartiers populaires et, aux antipodes,un autre univers, le Paris des "salons", qui faisaient fureur depuis le règne de Louis XV: "Tous étaient présidés par des femmes, mais seuls les hommes y participaient. C'était, pour quiconque rêvait d'une carrière d'artiste ou d'écrivain, l'un des plus sûrs moyens d'exister aux yeux du monde (...)A Paris, une poignée de sociétés se livrait une concurrence acharnée, chacune bataillant pour recevoir un certain soir de la semaine." (Page 108).
L'affaire de l'homme à l'escarpin est un excellent polar historique, extrêmement bien documenté, remportant haut la main l'incroyable défi de reconstituer, dans une analyse intelligente, les dessous politiques de cette période trouble et agitée. Tout y est juste: le ton, les personnages, les lieux, les intrigues, les machinations, les rues populaires, l'atmosphère électrique et surchauffée, la détresse et la misère... Une lecture passionnante mêlant subtilement enquête policière et événements historiques, offrant aux lecteurs distraction, instruction, réflexion...Que demande le peuple !!
Deuxième tome des aventures de Victor Dauterive, agréablement lancées avec L’affaire des corps sans tête. Dans ma recension de ce premier opus, j’avais évoqué quelques minimes réserves, notamment l’une sur la mise en page, corrigée sur le deuxième ; aussi je me permets de réitérer celle concernant la longueur de l’ouvrage, toujours un peu trop mou à certains moments –cela n’engage que moi-, comme s’il fallait atteindre 400 pages à tout prix. Je ne résiste pas non plus à la vacherie de signaler pas mal de coquilles jusque dans la note au lecteur précisant le travail d’écriture et de documentation. Documentation justement, importante et nécessaire : le livre fourmille de détails, de pans de l’histoire par moi oubliés. Je dois dire que je connais assez succinctement l’histoire de la Révolution et je sais gré à JC Portes de m’instruire. Parce que c’est vraiment le cas, il m’apprend plein de choses sur cette période et sur certains personnages de l’époque tels Danton qui fut longtemps rémunéré par le roi pour un éventuel retour au pouvoir, ou Olympe de Gouges, ou encore Choderlos de Laclos plus connu maintenant pour son roman Les liaisons dangereuses que pour ses activités politiques… J’adore cela, apprendre dans une forme de légèreté qu’est le roman populaire. Parce que je viens de finir un vrai roman populaire : un livre qui devrait plaire au plus grand nombre et qui parle des gens et de notre histoire. Il est bâti comme les modèles du genre : contexte fort, personnages archétypaux –ce n’est pas une critique négative, l’archétype est nécessaire dans ce genre-, relations entre la fiction et le réel, intrigue, suspense, ...
Victor Dauterive est un garçon volontaire et droit, sympathique même s’il est un peu bourru et s’emporte aisément. L’enquête qu’il doit mener n’est pas simple et les rebondissements jusqu’à la toute fin ménagent le suspense. JC Portes maîtrise son intrigue et la manière de nous la proposer, il nous balade, nous met sur de fausses pistes ou supposées telles ; à l’instar de l’enquêteur, le lecteur se trompe, mais bien mené, il revient dans le bon chemin. Peut-être aurait-ce été une bonne idée que d’aller un peu plus loin sur l’homosexualité à l’époque –pénalisée, évidemment-, car s’il en est fait pas mal mention, on reste un peu en surface ; de même pour les enfants des rues… Mais tout cela pourra sans doute faire l’objet d’un troisième ou quatrième tome ?
Mis à part mes -petits- bémols, j’ai plongé dans ce roman historico-policier comme je l’avais fait pour le premier, et comme je le ferai très volontiers pour le suivant, car je ne doute pas que suivant il y aura. La série s’annonce donc hautement addictive.
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