"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je m'appelle Agathe, avait-elle annoncé avant de s'asseoir sur une machine. Je suis la chanteuse des laveries... » Tout commence quand Pierre Sanak, journaliste reporter d'images à France Télévisions, croise par hasard cette jeune artiste un peu fantasque et très énigmatique. D'origine cambodgienne, Agathe a été adoptée, vit à Paris, ne se sépare jamais de sa guitare et semble errer entre plusieurs mondes... Pierre en tombe immédiatement amoureux. Apprenant en conférence de rédaction l'incroyable nouvelle de la résurrection momentanée de Sokhom, un jeune Cambodgien qui aurait vécu une expérience de mort imminente, Pierre ne peut s'empêcher de tisser un lien ténu avec l'histoire d'Agathe... Le journaliste s'envole aussitôt pour une semaine de folles investigations à Siem Reap et dans la jungle d'Angkor où, bien après le génocide, le tourisme des orphelinats semble perdurer. Une dangereuse course contre la montre s'engage alors. Pierre parviendra-t-il à découvrir le secret d'Agathe ?
Pierre est reporter d'images pour France Télévision.
Suite à une panne de machine à laver, il tombe sous le charme d'Agathe, «la chanteuse des laveries», jeune femme d'origine Cambodgienne.
Une relation s'instaure entre ces deux personnes, malheureusement de très courte durée.
Fasciné, Pierre essaye d'en savoir plus sur elle, sur son parcours qui l'a amenée en France dans une famille d'adoption.
Il découvre qu'un fait divers, un petit Cambodgien s'étant réveillé quelques minutes lors de ses funérailles, avait bouleversé Agathe.
Le reporter s'envole pour le Cambodge qu'il va découvrir avec beaucoup d'émerveillement, pays magnifique, gens adorables, paysages somptueux, et les temples d'Angkor en point d'orgue.
Mais au delà de la carte postale, il y a la réalité d'un pays pauvre, martyrisé par les années Khmer rouges, avec le trafic et la corruption autour de l'adoption touristique, la détresse des familles qui préfèrent que leur enfant soit adopté pour connaître un meilleur avenir et les confient aux orphelinats.
Pierre enquête sur l'histoire du petit cambodgien qui n'est peut-être pas un cas isolé, ce qui va l'emmener beaucoup plus loin que prévu pour arriver à comprendre l'implication d'Agathe.
Le récit est prenant et le suspense bien maintenu avec une histoire qui surfe entre les travers de d'adoption et la quête de la connaissance de la vie après la mort – vaste et délicat sujet s'il en est -, avec malgré tout un certain flou qui m'a quelque peu perturbé et des positions de Pierre sur l'organisation de l'adoption et des orphelinats dans les pays pauvres bien tranchées et assez manichéennes.
Pierre est journaliste à France télévision, il s’attache à Agathe une jeune femme d’origine cambodgienne adoptée par un couple de français et qui chante dans les rues de Paris. Troublé par un fait divers incroyable au Cambodge où l’on apprend que le jeune Sokhom 8 ans est revenu à la vie pendant quelques instants lors de ses funérailles. Sans savoir vraiment les pistes qu’il devra emprunter, il sent qu’il y a peut-être un lien et décide de se rendre sur place. Le Cambodge sera le fil conducteur de ce superbe thriller, des orphelinats aux temples d’Angkor, des expériences de mort imminente à la résurrection. J’ai été envouté par ce pays qui porte encore les stigmates de l’épuration des Khmers rouges. Au côté des rencontres que fait Pierre pour son enquête on découvre un pays où la pauvreté est endémique, la corruption présente à tous les niveaux et les politiques d’adoptions pas vraiment transparentes. On sent un véritable travail de recherche de la part de l’auteur et cela fonctionne vraiment bien. Les descriptions sont plus vraies que nature et on tourne les pages sans s’en rendre Prêt pour embarquer avec Pierre au Cambodge pour mener une enquête pas comme les autres ? compte tout en attendant le prochain rebondissement. Les deux thèmes abordés sont des sujets sensibles. Que se soit celui de l’adoption avec ces parents en manque d’enfants et qui sont prêt à passer par des voies plus obscures pour pouvoir repartir avec leur bébé. Ou encore celui de la vie après la mort qui laisse un vaste champ des possibles où j’ai pensé un temps que l’auteur aller ajouter une touche de paranormal à son roman mais la direction prise était finalement bien plus terre à terre et je vous laisse en découvrir toutes les subtilités. Un livre attrayant où l’on découvre un pays sous un angle original qui très vite est devenu pour moi un thriller haletant. Je découvre Nicolas Zeimet avec ce premier livre et je sais déjà que je vais m’attarder sur ses écrits et le suivre à l’avenir. Bonne lecture.
Quel polar mes amis, quel polar ! Dépaysant au possible et fortement attractif, au point d'en vouloir tourner les pages rapidement, mais point trop quand même pour en profiter au maximum et rester un peu avec Pierre, au Cambodge. Le pays est magnifiquement décrit, il attire, étonne et charme. Et pourtant Nicolas Zeimet ne fait pas l'impasse sur l'extrême pauvreté de certains habitants, sur la richesses d'autres, la corruption galopante, la liberté de la presse pas au top, la justice qui n'est pas vraiment au meilleur niveau non plus, n'ayant par exemple pas jugé tous les anciens chefs khmers rouges. Malgré tout cela, l'attirance est forte, les habitants chaleureux et le pays superbe et pas seulement le site d'Angkor que Pierre visitera -et nous aussi par son intermédiaire.
Très documenté, Nicolas Zeimet parle longuement de l'ouverture du Cambodge, du trafic d'enfants à adopter auquel certains se sont livrés, de toutes les bassesses liées. Il évoque aussi très longuement les EMI (Expérience de Mort Imminente), argumente, étaye son récit. Tous ces thèmes et ce contexte forment un roman excellent, minutieux, auquel il ne manque aucun détail sans pour autant être lourd ou barbant. C'est tout le contraire. Passionnant et original.
Il ne peut laisser insensible, marquera je pense, de manière assez durable ses lecteurs. Disons pour faire clair que l'on n'en sort pas exactement pareil que l'on y est entré. C'est formidable lorsqu'un livre parvient à ce résultat. Et l'auteur de devenir avec ce cinquième roman l'une des voix fortes et originales du catalogue Jigal mais aussi des romanciers noirs français.
Voilà le début du chapitre 1 : "Assis au bout de la table de la salle de conférence, son exemplaire du Parisien sous les yeux, Pierre Sanak passait le temps en noircissant les espaces blancs à l'intérieur des lettres de la une. Il venait de terminer de remplir le deuxième o d'Euro Millions quand un éclat de rire général secoua les membres de la rédaction de France 3. Son regard s'égara à l'extérieur. Il pleuvait à torrents, on ne distinguait même pas la ligne élancée du pont du Garigliano dans la grisaille striée d'épais sillons argentés." (p.10)
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