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"Que vais-je devenir ?
Je me retourne : Farel, dans le couloir est là. Son souffle sur la vitre me cache son regard.
Ombre immobile. Il m'attend."
Mayence.
Pluie.
Vent Glacial.
Signe du ciel.
Mon destin.
Mon père décédé.
Le tome 2 d'une trilogie policière trouvé à la boîte à livres.
Les personnages sont intéressants, et le style aussi. Mais je ne savais pas qu'il y avait un tome avant.
Une nouvelle enquête pour le commandant Farel. Tout commence par une remise de médaille et par n’importe laquelle, la Légion d’honneur pour un gros industriel ayant fait fortune dans le fer, bref un ancien ferrailleur originaire de la communauté yéniche. Mais rien ne se passe comme prévu et lorsque Joseph kaiser s’effondre c’est le point de départ une tragédie familiale qui va avoir des retentissements bien au-delà du pays. Un polar construit comme un jeu de quille, on ne sait plus qui va tomber mais le fait est qu’ils seront peu nombreux à s’en remettre. Beaucoup d’actions, de rebondissements et n’oubliez pas vos mouchoirs, l’auteur n’y va pas de main morte. Avec une écriture très proche de ce que j'imagine être la réalité lors d'une course poursuite mémorable entre policiers et suspects, on est en pleine immersion, intrusion dans le système GPS, pose de balises sur un véhicule et le style cinématographique de l'auteur nous donne le sentiment de faire partie tantôt des poursuivants, tantôt des poursuivis. Un style enlevé, une intrigue à multiples facettes entre mafieux, règlements de comptes, politiques véreux et sommet de l’Etat. Tout est savamment orchestré et s’emboite parfaitement. Il y a même une belle surprise avec un phrasé qui m'a rappelé If de Rudyard Kipling « Il est du genre cruel enragé mais aussi surprenant, ne sachant pas plier le genou pour gagner cent parties et cependant ayant alors tout perdu capable de renaître en conquérant », à haute voix c'est fabuleux. J’ai aussi aimé les textes en italique qui nous font entrer dans les pensées intimes des personnages, on a ainsi l’impression de mieux les connaître en faisant ressortir leur côtés humains. Un roman qui explore de nombreuses pistes sans jamais nous perdre, un bon moment de lecture avec un personnage phare de plus en plus attachant. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/06/16/38879635.html
Retour de Guillaume Farel et de son équipe efficace dans ce polar vitaminé. Pour ceux qui connaissent, ils ne seront pas déçus, cela va très vite, très fort. Pour ceux qui ne connaissent pas encore André Blanc et ses flics lyonnais, pas de crainte, l'auteur a l'intelligence et l'habileté de nous rappeler les noms, grades et fonctions de chacun des membres du groupe et des amis extérieurs de Farel et Maud sa compagne. Comme souvent avec Farel, c'est le monde politico-mafioso-financier -ou vice-versa- qui est présenté. Magouilles, prévarications, trahisons, tout est pourri dans ce monde. Néanmoins, André Blanc évite le "tous pourris" ambiant qui serait un peu facile et malvenu.
Pas le temps de s'ennuyer dans cette enquête qui va vite, très vite malgré un travail de fourmi et des investigations minutieuses. La part belle est faite aux nouvelles technologies qui permettent aux flics et juges de nous suivre quasiment au mètre et à la seconde près. Filatures par GPS, écoutes des portables, lecture des textos... C'est à la fois un très bon moyen pour les policiers d'aller plus vite au but, mais c'est franchement flippant pour nous d'être à ce point possiblement suivis.
André Blanc écrit une histoire fascinante où les hommes et les femmes se révèlent, se serrent les coudes -pour les flics au moins-, c'est d'une grande justesse on a presque l'impression d'y être même, tant le tout paraît réaliste, même si Farel est hors catégorie en matière d'encaissement des mauvais coups. J'en ressors tout ébouriffé -bon, pour qui me connaît de visu, cela paraît improbable mon ordonnancement capillaire ne s'y prêtant pas. 300 pages avalées d'un trait. Excellent !
Revoilà le commandant Farel après ses aventures mouvementées de Farel et Violence d'état. Ceux qui ont eu la chance de lire ses précédentes enquêtes ne seront pas perdus et retrouveront avec plaisir la rigueur, le travail acharné, la pugnacité et l’opiniâtreté du commandant et de son équipe. Presque que des mecs : Lucchini, le Corse l'ami de Farel et son second ; Balme, Comont, Dumont, Havery et Jimmy Liergal un génie de l'informatique. Puis Maud, la compagne de Guillaume Farel, flic à Interpol qui se remet doucement des ses blessures et qui aidera l'équipe grâce à ses connaissances en informatique, ses intuitions et ses déductions toujours justes. Les lecteurs qui ne connaissent pas encore les héros d'André Blanc peuvent débuter par n'importe quel titre, ils ne seront pas perdus, l'auteur expliquant les liens de tous, faisant des allusions à ses titres précédents, certes, mais pas gênants pour comprendre ce livre-ci.
Rien de fantasque dans ce roman -un peu facile, mais je n'ai pas pu résister-, sauf son titre : la rue des Fantasques existe réellement à Lyon, je me suis renseigné, elle est perpendiculaire au tunnel de la Croix Rousse. Rien de fantasque disais-je, André Blanc décrit une équipe de flics au boulot, qui se heurte à beaucoup de difficultés dès lors qu'elle s'intéresse à des personnages hauts placés, à des mafieux. Farel veut travailler vite et discrètement, mais il a affaire à des adversaires retors, vicieux. Comme à son habitude, il va s'appuyer sur son équipe au complet et sur la juge Fournier.
André Blanc décrit une arnaque politico-financière mais a le bon sens de ne pas faire dans le "tous pourris". Il base son histoire sur une fraude à la taxe carbone qui a réellement existé (quelques informations ici et là) et à la lecture des deux articles en lien, ses escrocs sont influencés par la réalité. C'est sans doute pour cela que son histoire est très crédible, son roman policier tout à fait réaliste et minutieux, rigoureux. Il ne se lit pas vite au risque de rater une information importante, eh bien oui, tout caser en 260 pages, relève de l'exploit et donc nécessite de la part du lecteur quelques efforts qui d'ailleurs n'en paraîtront pas tant il est difficile de décrocher. Dans ce polar, c'est l'intrigue qui prime, la vie des héros est peu racontée, juste celle de Farel et de Maud et plus largement celles des escrocs. Ce n'est pas un problème, au contraire, les flics récurrents gardent un peu de leur mystère qui se révélera sans doute petit à petit dans la suite, car sûrement suite il y aura, même si ça ne paye pas comme l'écrit André Blanc "Mon dentiste qui écrit des polars, se plaint toujours que son éditeur lui verse des clopinettes." (p.166) ; est-il besoin de préciser qu'André Blanc est docteur en chirurgie dentaire ?
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