"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Rennes, 2019. Loïc et Camille, qui essayent d'avoir un enfant depuis 9 ans, font appel à la GPA (gestation pour autrui) aux États-Unis. La mère de substitution, Lorna, vient de leur annoncer qu'elle est enceinte quand Camille disparaît brusquement la nuit du 3 au 4 avril 2019. A-t-elle été enlevée? Est-elle partie de son plein gré? Est-ce un féminicide?
Nous suivons l'enquête à travers le calvaire de Loïc, qu'une presse à scandale n'hésite pas à jeter en pâture à la vindicte populaire mais aussi à travers la progression de la grossesse de Lorna qui lui permet de ne pas totalement sombrer. Nous passons du côté sombre de la disparition de Camille au côté lumière d'un enfant qui va naître dans un va-et-vient permanent qui entretient la tension. Camille sera-t-elle de retour pour la naissance de cet enfant tant désiré?
Ce roman qu'on pourrait qualifier de thriller domestique très bien construit, ne laisse jamais la tension se relâcher entre les recherches désespérées de Loïc et de sa belle-mère pour retrouver Camille et l'enquête officielle qu'on voit se diriger inexorablement vers une mise en accusation de Loïc. La psychologie des personnages, et particulièrement celle de Loïc, est particulièrement fouillée et crédible; nous souffrons avec lui, nous espérons avec lui, nous doutons avec lui.
Mais c'est aussi un roman d'amour fou pour un enfant à venir, porté par une inconnue avec lequel doit se nouer une relation de confiance totale. J'ai appris beaucoup avec ce roman sur la GPA aux États-Unis, pratique légale et qui donne lieu à un contrat extrêmement précis entre les parties.
Et puis, bien sûr, cerise sur le gâteau pour moi, le roman se déroule en partie à Rennes, en partie dans le Finistère, à Pont-l'Abbé que l'auteur connaît bien car il est breton et vit en Bretagne. C'est là-bas qu'il campe régulièrement son personnage principal à la recherche d'apaisement, de calme, de douceur entouré de sa famille.
Découverte d'un auteur que je ne connaissais pas et très bon moment de lecture.
Dans les chapitres « Aujourd'hui », Jake, ayant entrepris un voyage vers sa ville d'origine à la demande de son amie Sam qui veut rentrer chez elle, se souvient de ce qui s'est passé à Duncan's Creek des années auparavant, événements qui sont évoqués dans les chapitres « Hier ».
J'avais fait connaissance dans « Seul les vautours » avec ce groupe d'amis unis comme les trois doigts de la main. Samantha, la figure forte du groupe, à la repartie facile et cinglante. Jake, l'inventeur d'histoires à faire peur ou rire, et Ben, le gourmand de service. Dans ce premier opus, un drame ayant secoué la ville leur avait fait brutalement quitter le monde de l'enfance. Jake et Sam s'étaient exilés plus tard vers d'autres cieux, alors que leur ami restait à Duncan's Creek.
Dans cette suite, les enfants d'hier sont devenus adultes depuis longtemps. Et pourtant le passé hante toujours leurs esprits, et le retour dans sa ville natale de Jake, le narrateur des chapitres contemporains, s'accompagne d'un besoin de revivre, et peut-être de comprendre ce qui, à l'époque, les avait propulsés de l'adolescence dans le monde des grands.
L'auteur nous propose une plongée pleine de sensibilité dans l'histoire de trois amis, que des événements dramatiques ont paradoxalement liés puis éloignés, les marquant de façon irrémédiable.
Pierre est reporter d'images pour France Télévision.
Suite à une panne de machine à laver, il tombe sous le charme d'Agathe, «la chanteuse des laveries», jeune femme d'origine Cambodgienne.
Une relation s'instaure entre ces deux personnes, malheureusement de très courte durée.
Fasciné, Pierre essaye d'en savoir plus sur elle, sur son parcours qui l'a amenée en France dans une famille d'adoption.
Il découvre qu'un fait divers, un petit Cambodgien s'étant réveillé quelques minutes lors de ses funérailles, avait bouleversé Agathe.
Le reporter s'envole pour le Cambodge qu'il va découvrir avec beaucoup d'émerveillement, pays magnifique, gens adorables, paysages somptueux, et les temples d'Angkor en point d'orgue.
Mais au delà de la carte postale, il y a la réalité d'un pays pauvre, martyrisé par les années Khmer rouges, avec le trafic et la corruption autour de l'adoption touristique, la détresse des familles qui préfèrent que leur enfant soit adopté pour connaître un meilleur avenir et les confient aux orphelinats.
Pierre enquête sur l'histoire du petit cambodgien qui n'est peut-être pas un cas isolé, ce qui va l'emmener beaucoup plus loin que prévu pour arriver à comprendre l'implication d'Agathe.
Le récit est prenant et le suspense bien maintenu avec une histoire qui surfe entre les travers de d'adoption et la quête de la connaissance de la vie après la mort – vaste et délicat sujet s'il en est -, avec malgré tout un certain flou qui m'a quelque peu perturbé et des positions de Pierre sur l'organisation de l'adoption et des orphelinats dans les pays pauvres bien tranchées et assez manichéennes.
Jérôme Dubois est un Français installé à San Francisco. Il est illustrateur de Comics, ayant pu associer ses talents de dessinateur avec sa passion d'enfance pour le monde des super héros. Il est plutôt solitaire avec un seul ami et des relations féminines compliquées.
Un tueur en série, surnommé «le tueur des collines», sévit en s'attaquant à des jeunes femme d'une certaine tranche d'âge et la psychose s'installe.
Jérôme se sent concerné. Il aimerait bien devenir le sauveur dans le style d'un de ses personnages de BD.
Le roman commence comme un polar presque classique, avec psychopathe à la clé. Mais le presque a une importance qu'il serait mal venu de dévoiler.
Dans une première partie, c'est Jérôme qui raconte sa traque, mais, alors qu'il semble se rapprocher du tueur, l'auteur change de narrateur. le récit prend de la distance avec la recherche du meurtrier pour se concentrer sur des histoires relationnelles - un peu plus «à l'eau de rose» - entre les personnages, ainsi que sur autre affaire dont est chargé un détective au langage particulièrement cru.
Le lecteur, qui ne peut être que dérouté par ce changement de cap, n'est pas au bout de ses surprises. L'intrigue devant inexorablement se recentrer sur les meurtres pour le dénouement final, l'auteur réalise un nouveau grand écart, radical, et je dois l'avouer presque dérangeant, pour atteindre des rivages d'une noirceur insoupçonnée.
Un polar vraiment atypique, construit de façon peu conventionnelle, dans lequel Nicolas Zeimet prend un malin plaisir à mélanger les genres et surprendre le lecteur, pour peu que celui-ci apprécie d'être littéralement baladé du début à la fin.
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