Dans les années 1960, le rôle de l'infirmière auprès des malades comme au sein de la société est en pleine mutation ; la formation des infirmières n'est plus adaptée : un débat autour de la réforme des études d'infirmières est engagé. Les événements de mai-juin 1968 sont pour les élèves-infirmières un facteur déclenchant majeur d'un début de prise de conscience des problèmes posés par leur formation. Cet ouvrage étudie comment la formation dispensée dans les écoles d'infirmières de l'A.P. dans l'après mai 1968 a dû évoluer pour s'adapter à la fois aux nouvelles conceptions de la société en matière de santé ainsi qu'aux progrès alors rapides des techniques médicales. La formation est repensée autour d'une conception du rôle de l'infirmière centrée sur la santé et non plus uniquement sur la maladie. L'infirmière n'est plus conçue comme l'exécutante docile des prescriptions du médecin, mais comme une auxiliaire à part entière du corps médical. Pour la première fois dans l'Histoire, les idées et le débat politique font leur entrée dans les écoles. Ainsi, grâce à leur mobilisation, les élèves-infirmières ont réussi à rénover leur formation, au moins en partie.
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