Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Le 26 septembre 2002, un bateau, le Joola, part de Ziguinchor pour Dakar avec à son bord près de 2000 passagers. Il n'arrivera jamais à destination. 1863 personnes mourront. Adrien Absolu se rend à de nombreuses reprises en Casamance. L'histoire du Joola le hante. Comment une telle catastrophe a-t-elle pu arriver ? Les responsables essaient-ils de ralentir l'enquête ? Qui étaient les victimes et notamment Dominique, un Français de vingt ans ?
Adrien Absolu nous raconte, heure par heure, cette journée de septembre 2002. Il remonte le temps, lorsque le bateau a été construit et qu'on l'a laissé naviguer malgré ses vices. Il décrit le courage et l'obstination de ceux qui ont tout tenté.
Les disparus du Joola est un récit bouleversant, comme un espoir de vérité et une stèle pour ceux qui ne sont plus.
Première sélection pour le Prix Renaudot Essais 2020 Sélectionné pour le Prix littéraire de l'Académie de Marine « Un récit poignant. » Afrique magazine
Le 26 septembre 2002, le ferry Le Joola, qui relie en treize heures la région de la Casamance, au sud du Sénégal, à la capitale Dakar, coule à quarante kilomètres au large de la Gambie, avec à son bord plus de 2000 passagers. Il n’y a que 65 survivants. S’intéressant quinze ans plus tard au parcours d’un jeune étudiant français originaire du Morvan et disparu dans le naufrage, l’auteur se rend à plusieurs reprises au Sénégal pour enquêter. Il nous restitue l’histoire du drame, depuis la conception du bateau jusqu’à son dernier voyage, révélant d’innombrables et graves dysfonctionnements dans l’entretien et l’exploitation du navire, l’ahurissante incurie des autorités dans la gestion des secours et, pour couronner le tout, le déni de justice qui a finalement conduit au classement de l’affaire sans poursuite.
Le constat est accablant : vétusté, incompétence, corruption, maintien en circulation d’un bateau sans permis de circulation, double billetterie et surcharge, défaut d’équipement de secours… La liste des dysfonctionnements est longue comme le bras. Leur accumulation ne peut que mener à la catastrophe, pourtant le Joola continue à naviguer comme si de rien, avec à son bord près de quatre fois le nombre autorisé de passagers. Le bateau se retourne en moins de dix minutes, seuls deux canots de sauvetage finissent par pouvoir être utilisés, et les secours, aussitôt alertés, mettent presque une journée pour parvenir sur place. Il y a au final plus de victimes que lors du naufrage du Titanic, tant à cause du chavirement que de la lenteur du sauvetage…
Au drame causé par l’irresponsabilité vient bientôt s’ajouter pour les familles l’impossibilité d’obtenir justice. Le dossier est classé sans suite dès 2003 au Sénégal. Les tribunaux français, saisis par les proches de nos ressortissants disparus dans le naufrage, confirment définitivement le non-lieu en 2018, en raison de dispositions internationales les rendant incompétents dans cette affaire. Les victimes s’avèrent ainsi triplement condamnées : par l’incurie qui a mené à la catastrophe, par le défaut d’assistance, et par l’absence de poursuites judiciaires.
Ce livre s’attache aux faits, retraçant avec le plus grand sérieux les différents éléments de la tragédie, glanés après une enquête approfondie et de multiples rencontres en France comme au Sénégal. L’auteur trouve le ton juste pour évoquer avec une émotion contenue la dimension humaine de la catastrophe, s’attachant en particulier au sort d’un des passagers mais en évoquant aussi beaucoup d’autres. L’ouvrage se fait hommage, au service de la mémoire des disparus et de leurs familles. Cette lecture, stupéfiante et choquante, est nécessaire, pour sauver de l’oubli les victimes d’une des catastrophes maritimes les plus dramatiques jamais survenues, mais aussi pour dénoncer la noire lâcheté de certains comportements humains. Avec son style fluide et efficace, c’est aussi un passionnant documentaire sur l’histoire du Sénégal, en particulier de la Casamance.
Un tres bon livre a decouvrir un fait divers triste et surtout de ne pas savoir la vérité sur se naufrage , comme d habitude on aurais pu éviter tous ses morts mais l argent ,les dérives sont bien présentes
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