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Les athéismes philosophiques

Couverture du livre « Les athéismes philosophiques » de Eric Puisaix et Emmanuel Chubilleau aux éditions Kime
  • Date de parution :
  • Editeur : Kime
  • EAN : 9782841742172
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Il est étonnant que celui qui se présente comme libéré de vaines et dangereuses illusions, se définisse nominalement par ce qu'il nie ! De fait, l'athéisme qui naît contre une religion établie veut s'en affranchir par le seul pouvoir de la raison, et tout ce qui excède le pouvoir de cette... Voir plus

Il est étonnant que celui qui se présente comme libéré de vaines et dangereuses illusions, se définisse nominalement par ce qu'il nie ! De fait, l'athéisme qui naît contre une religion établie veut s'en affranchir par le seul pouvoir de la raison, et tout ce qui excède le pouvoir de cette faculté est renvoyé au placard des illusions, qu'elles soient transcendantales ou idéologiques.
Dans les deux cas, il s'agit toujours de soupçonner certains produits de la raison comme de monstrueux développements qui aliènent l'homme. Et l'athée est bien celui qui ne veut pas croire à cette production aliénante qui structure et enferme les gestes et les pensées dans un manège préétabli. Penseur voulant se libérer de ses contraintes internes, l'athée refuse d'apporter son adhésion à un Dieu dont il nie l'existence.
Un tel refus nécessite une réflexion critique sur la raison elle-même qui, dans et par sa structure, reste encore dépendante de prémisses théologiques. La figure de l'athée résulte donc d'une libération de processus préjudiciables à sa lucidité. Dieu ne serait qu'un néant, un non-être, une grande absence. Pourtant, ne pas croire en un Dieu n'exige pas sa suppression, et, au demeurant, je peux bien rester incrédule quant à ce qui est dit de Dieu et ne pas me prononcer sur Dieu lui-même.
En effet, pourquoi ne pas considérer l'athée comme un homme sans Dieu, indépendamment d'un jugement sur son existence, et à quoi bon mesurer à l'aune de notre finitude l'incommensurable, l'infini, puisque ce sont là les caractères qu'on lui impute ?

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