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Le luxe et la chance de l'écrivaillon résident dans son peu d'épaisseur, presque son absence.
Comme le moussaillon ou le novice, il ne fait pas le poids, il est seulement quelqu'un qui se met à écrire. L'enfance de l'écriture. A l'abri de sa petite taille et de sa jeunesse, il explore les territoires du livre, il s'initie à la description, il entame une collection de citations, et surtout il apprend, il imite, il regarde ; il rêve ses premières histoires, il a peur de ses lignes, il craint qu'on puisse l'y reconnaître.
Eternel peur de ses lignes, il craint qu'on puisse l'y reconnaître. Eternel débutant, il commence des romans qu'il n'achèvera jamais. Comme tous les créateurs, l'écrivaillon souffre de ce qu'il invente. Un temps pour l'angoisse, un temps pour l'écriture, un temps pour l'angoisse de l'écriture, peut-être la page se découpe-t-elle ainsi, du jour où l'on découvre la fureur incorrigible d'exister dans un livre.
R. D.
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