"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après cinquante-six ans d'un mariage fusionnel, la maladie de Zika la contraint à quitter Joseph et leur maison pour Paris. Hébergée chez leur fille, elle pourra plus aisément bénéficier de soins hospitaliers tandis que son mari, recueilli par leur fils, se languit loin d'elle, à Montfort. Dès lors, les amants esseulés nourrissent une correspondance passionnée où chacun redécouvre ses enfants, leurs failles, leurs blessures et leurs reproches - les fruits amers d'un amour exclusif, tragiquement récoltés au soir de leur vie.
« À la fois doux et violent, ce roman épistolaire est émouvant. Et on est touché par ces échanges à distance entre deux êtres qui s'aiment, qui règlent leurs comptes, s'interrogent, regrettent. » Femme actuelle
Un roman sous forme épistolaire qui nous parle de fin de vie et des relations familiales.
Un vieux couple est contraint d'être séparé. La femme doit passer des examens médicaux et va s'installer temporairement chez sa fille célibataire, rue des Martyrs dans le XVIIIe. Lui va s'installer chez le fils qui vit en couple avec un jeune garçon et une petite fille, à Monfort, dans le Sud-Ouest.
Ils vont quitter leur maison et leur quotidien et vont apprendre à connaître leurs enfants et petits-enfants.
Nous lisons alors les lettres qu'ils vont s'échanger pendant cette séparation obligée et contrainte. Nous allons apprendre à les connaître, ainsi que leurs enfants et petits-enfants.
Avec un sujet délicat et sensible, l'auteur arrive à nous rendre attachants chacun des personnages. Ce livre décrit avec délicatesse et vérité les relations familiales, entre générations et l'évolution de la société et des moeurs.
J'ai lu ce livre d'une traite et été beaucoup touché car il interpelle sur nos propres relations familiales et amicales.
Zika et Joseph s'aiment d'un amour tendre depuis plus de cinquante ans.
Quand Zica a des problèmes de cœur, elle doit aller chez leur fille à Paris pour être soignée.
L'appartement étant trop petit, Joseph, lui, ira chez leur fils dans le sud-ouest.
Que de kilomètres pour eux qui n'ont jamais été séparés.
Alors ils s'écrivent.
Des lettres enflammées comme au début de leur vie.
Mais bientôt surgissent des problèmes avec les enfants, et leur séparation qui dure, dure.
C'est beau un tel amour après cinquante ans de vie commune.
Leurs lettres sont très belles.
Mais j'ai trouvé un manque de naturel, l'écriture me paraissant plus celle de l'auteur que la leur.
Autre point qui m'a empêchée d'adhérer complètement, c'est cette décision, apparemment des enfants, de les séparer.
En effet, Zica ne subit pas particulièrement d'examens justifiant une tel éloignement.
Et aussi, le caractère d'Isabelle, la fille est un peu trop excessif et caricatural.
Tout ça enlève de la crédibilité au roman.
J'ai bien aimé quand Zica devient jalouse dans ses lettres.
Ah elle a un fichu caractère.
Et puis, au lieu de s'arranger, les événement s'emballent et tout vire au drame.
Donc, voilà une belle et triste histoire qui pose le problème des parents vieillissants.
Tout cela est vraiment dramatique.
Et si j'ai bien aimé dans l'ensemble, un peu trop de bémols m'empêchent de rejoindre la majorité de louanges des lecteurs.
Quelle justesse, quelle plume (on devine que c'est très travaillé) et quel titre !
A noter que ce livre ne doit pas être conseillé à des personnes malheureuses en ménage, ou qui vivent mal le célibat, car il sera peut-être pénible de découvrir l'amour que se portent les deux personnages...
Un bémol bien sûr : l'horrible scène ponctuant "l'Automne", qu'aucun lecteur n'oubliera (et n'aura pu envisager) mais dont je me serais bien passé ! Pour autant, évidemment, je reconnais tous les droits à l'auteur, et donc celui de nous l'avoir infligée.
L'amour, la vieillesse, les rancoeurs poussées à l'extrême
L'amour qui transcende tout, le désir qui perdure et fait fi du temps qui passe, la jalousie toujours intacte...Zika et Joseph forment un couple dont on envie la force des sentiments et la longévité. Pourtant, leurs enfants ont été blessé par cet amour exclusif qui leur laissait peu de place. En s'occupant de sa mère, Isabelle trouve une occasion de se l'accaparer, de l'éloigner de ce père trop présent et de régler des comptes. A un âge où le vieux couple pense en avoir fini avec leurs devoirs de parents, Zika et Joseph se retrouvent confrontés à des adultes qu'ils connaissent finalement très peu. Parce qu'ils se sont trop aimés l'un l'autre pour s'intéresser à tous ceux qui leur étaient extérieurs? Peut-être... Peu importe pour les amoureux de toujours qui font leur force de ce sentiment fort et toujours présent. La séparation qui se prolonge au delà du supportable les amène à réfléchir à leur âge, leur impuissance, leur humiliation de voir les rôles s'inverser. Vieillir, c'est prendre la place des enfants et se laisser guider par eux. Difficile quand on a du caractère et qu'on n'a jamais eu besoin de personne. L'obsession d'Isabelle tourne au drame, Gauthier se détourne de sa famille et c'est toute l'histoire qui prend un tour très sombre.
Au fil de lettres au charme désuet, une belle réflexion sur l'amour, la maternité, la vieillesse...Une belle lecture, forte, dramatique, un peu effrayante aussi.
l'amour , le temps , la vie ...
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