À cause de l'exigence dogmatique, l'histoire réelle de Jésus allait être évacuée des évangiles canoniques, comme inspiratrice du message symbolique de l'intériorité. Puis, à son tour, le contenu du symbole allait être évacué par nécessité dogmatique. Le symbolique avait donc l'obligation de laisser la place à une réalité historique falsifiée qu'il fallait prendre au premier degré, supprimant ainsi tout ce qui pouvait être symbolique dans le symbole.
La religion « chrétienne paulinienne » allait ainsi falsifier, et l'histoire, et la symbolique christique elle-même. Ce n'est pas l'histoire qui est la finalité ultime mais le symbole inspiré par l'histoire. Et, c'est parce que le symbole est inspiré par l'histoire, que l'histoire devait à son tour retrouver sa place.
C'est pourquoi, pour nous les Occidentaux, ici et maintenant, il était nécessaire de retrouver la véritable trame de l'histoire de Jésus, pour rétablir la force du symbole inspiré par l'histoire, afin de nous réapproprier un cadre culturel spécifique de l'intériorité.
Après avoir revisité l'histoire réelle de Jésus qui a inspiré le récit historico-existentiel de « l'évangile caché et enfin retrouvé », nous allons découvrir à quel point cet évangile s'adresse, par son universalité, à la fois à la profondeur de l'intériorité humaine en lui donnant son modèle « christique » de spiritualité, et aux conditions de la libération des peuples en leur donnant une matrice fondamentale permettant de comprendre la véritable démocratie, libérée de la théocratie.
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