"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En fuyant son Italie natale rongée par le fascisme, Judith pensait avoir trouvé un refuge à Paris. Mais le régime de Vichy horrifie la jeune femme. Animée par son tempérament rebelle, elle décide de rejoindre De Gaulle à Londres, quitte à laisser derrière elle Sofia, l'amour de sa vie. Dans les forces armées britanniques, l'insouciante étudiante se mue en un véritable soldat. Et lorsqu'elle apprend que désormais en France, les Juifs sont en danger de mort, Judith n'hésite pas : elle doit retourner à Paris pour sauver ses parents. Lancée dans une traversée clandestine de la France pour réussir à rejoindre la zone libre, Judith ne peut faire confiance à personne. C'est la colère contre ce monde devenu fou qui lui donne la rage de survivre. Avec l'espoir, un jour, de retrouver et protéger ceux qu'elle aime.
De confession juive, Judith et Michaël ont fui le fascisme en Italie pour s'installer en France avec leurs parents. Lors de la débâcle de 1940, ils ont tous les deux rejoint l'Angleterre et la France Libre.
Quand Judith prend conscience du danger que courent ses parents dans une France occupée par les nazis, elle décide de rentrer à Paris pour les mettre à l'abri.
J'ai découvert Maud Tabachnik avec "Le festin de l'araignée", un roman policier très original que j'avais beaucoup aimé (voir ici). J'ai ensuite lu "Gémeaux", un thriller, et j'avais été déçu par une intrique un peu trop manichéenne (voir là).
La déception est un peu la même avec "Le temps de la colère" : la psychologie des personnages manque de nuance (les français sont impulsifs et frondeurs ; les britanniques balourds et bougons) ; leur destin paraît un peu trop simpliste (les "bons" s'en sortent le plus souvent, à de rares exceptions près, un peu trop facilement).
Ils ne sont plus très nombreux à être encore vivants ceux qui ont dû fuir la France occupée pour passer en zone libre au début de l'invasion allemande, mais j'imagine qu'ils ont tous rêvé de traverser la ligne de démarcation aussi facilement que Judith et ses parents. Sans compter ceux, innombrables, qui y ont laissé leur vie.
Restent les talents de conteuse de Maud Tabachnik. Même si l'on peine à croire en l'histoire qu'elle raconte, elle sait nous tenir en haleine, jusqu'à la dernière page. Ce n'est déjà pas si mal...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/03/18/le-temps-de-la-colere-de-maud-tabachnik-chez-city-editions-trop-simpliste/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !