80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
1973-1982, noire décennie...
Alors que tous les soirs, le front ceint du bandeau rouge, drapeau vert à la main, de jeunes volontaires courent vers leur martyre, le poète, une fois encore, voit ses livres confisqués, peut-être détruits. Ainsi font les régimes de Perse - l'impérial, l'islamique -, depuis l'origine du monde et jusqu'à la fin des temps.
Emprisonné pour quelques mois - une année ? - il raconte chaque soir, aux Modjahed qui partagent sa cellule et sans crainte du châtiment - cachot, torture - qui peut s'ensuivre, le récit de " La Coupole noire ", extrait des Sept Princesses de Nezâmî :
C'était un roi puissant et grand...
Mais malheurs avait-il vus, endurés. Quelque oppression le fit vêtir de Noir...
Le jeune Sarmad, un repenti, purifié par l'évocation d'une union mystique avec la Divinité, offre en retour sa chemise noire au poète. Libéré, celui que la muse avait abandonné peut alors, comme le roi du conte, reprendre sa quête au pays des Noir-Vêtus.
Ecrit en 1987 - dans la phase finale, noire, de la guerre contre l'Irak - et publié en 1995 aux États-Unis, en traduction anglaise et sous pseudonyme, ce brûlot est attribué au grand écrivain iranien Houchang Golchiri (1937-2000), auteur du Prince Ehtejâb et de Chronique de la victoire des Mages (Editions L'Inventaire, 1997).
Brigitte Ouvry-Vial
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