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Le destin met la main sur Marc à Barcelone, le tourne dans la direction des enfers et pousse un bon coup. Marc, docile, suit le mouvement jusqu'à Lyon, sa ville natale.
Le piège (infernal) s'est mis en place.
La mort lui ravit des êtres chers. Et voilà qu'on veut à toute force lui arracher un secret dont il ne connaît pas un traître mot. Et il a beau se débarrasser des revolvers que le destin lui fourre entre les mains, d'autres les remplacent aussitôt. De sorte que malgré qu'il en ait les cadavres se mettent à fleurir le long de sa route. (Il arrive qu'il prenne le temps de les enterrer, à minuit, avec l'aide de son ami Miguel.) Lui-même meurt plusieurs fois, ou peu s'en faut.
À Nice, il s'accroche à Mado, le temps d'une halte amoureuse. (Reconnaissons qu'il s'accroche bien : à l'aube, note-t-il du fond de sa détresse, le lit clapotait comme un gué franchi au grand galop par un troupeau d'éléphants)
Après Nice, l'Italie, terre de ses ancêtres. Long, long voyage de retour. Sera-ce un retour simple. Commence-t-on sérieusement à se demander. Car le destin se réjouit : croyant s'éloigner des mâchoires du piège prêtes à se refermer dans un claquement de tonnerre, Marc se précipite dedans, il fonce vers la Sicile! D'ailleurs il est toujours le premier là où il ne devrait pas être. Et c'est un as du volant. Même avec une voiture loqueteuse, il ne craint personne. (Sauf, précise-t-il honnêtement, un conducteur de Porshe ancien pilote de course portant d'urgence un médicament à sa mère mourante, là il faudrait voir.)
Étrange engrenage. Si étrange et terrible que finalement c'est le lecteur qui n'en revient pas.
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