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A l'occasion du centenaire de la naissance de Lawrence Durrell (1912-1990), Buchet/Chastel, son éditeur historique depuis 1957, réédite son chef-d'oeuvre, Le Quatuor d'Alexandrie.
Principalement écrite en France pendant les années cinquante, cette fresque majestueuse, opulente et sensorielle, tient de la symphonie littéraire. Des femmes et des hommes exceptionnels la peuplent, entre histoires d'amour et événements politiques, avec, à l'arrière-plan, l'exotique et cosmopolite Alexandrie avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans Justine, le premier des quatre romans du Quatuor, on rencontre Darley, un Anglais qui se souvient de sa liaison avec Justine, pourtant mariée à Nessim...
Balthazar, le deuxième volet, introduit ce personnage éponyme qui propose à Darley un tout autre angle de vue sur sa liaison ;
Manifestement, il a été manipulé par Justine et Nessim dans le cadre d'un complot venu de l'étranger... Mountolive, le troisième épisode de la fresque, narre l'histoire de Mountolive, l'ex-amant de la mère de Nessim, devenu ambassadeur anglais en Égypte... Tandis que Clea voit Darley, le narrateur, revenir à Alexandrie.
Publiées à la fin des années cinquante et rassemblées en un volume en 1962, les quatre fictions du Quatuor d'Alexandrie connurent un succès immédiat et dotèrent Lawrence Durrell d'une stature universelle qui ne s'est, jusqu'à aujourd'hui, jamais démentie. Romans traduits de l'anglais par Roger Giroux.
Le quatuor d'Alexandrie - Lawrence Durell
Une Rapsodie du souvenir - remarquable ! (4 romans en 1 pour 1000 pages)
Dans Justine - Un narrateur non identifié vit sur une île des Cyclades et se souvient d’Alexandrie en s’appuyant sur le journal de Justine et du livre d’Arnauti « Mœurs », l’ex-mari de Justine. D’autres personnages viennent se greffer dans les fragments du passé. Un premier roman où l’on va découvrir des amours naissantes, les démons et les faiblesses des personnages.
Dans Balthazar – Ce personnage qui est un médecin-philosophe et un proche de Justine va remettre le manuscrit de Justine avec des annotations. On va découvrir que le narrateur inconnu est Darley. Et Darley va y lire que le manuscrit change la physionomie de l’histoire. Toutes les certitudes ont vacillé.
Dans Mountolive – l’histoire se réorganise à Alexandrie. De 1911 à l’après-guerre, on apprend la culture d’Alexandrie et les religions qui la compose (Chrétiens avec notamment les Coptes, les Juifs, les Musulmans, les Grecs) sur un fond de politique.
Dans Cléa - Darley revient à Alexandrie et on y retrouve tous les personnages et leur évolution.
Dans ce roman, Alexandrie est une ville sacrée et profane. Les communautés se perpétuent et communiquent, les mariages et les pactes les unissent et les divisent.
Lawrence Durrell décrit une Alexandrie comme une ville maternelle inconsciemment poétique, illustrée dans les noms et les visages qui ont composé son histoire. Les triomphes de la politique, les grandes manœuvres du tact, la cordialité, la patience y sont décrits avec une écriture libertine et sentimentale.
La conjugaison de ces livres en fait un syncrétisme d’une beauté d’écriture qui le met sur une première marche de tous les livres que j’ai pu lire. Très intelligent par la forme que sur le fond avec une écriture plutôt classique et bien analysée.
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