80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le Pyromane est un roman sur l'absence du feu. Dans la capitale européenne, un homme est envahi par des visions apocalyptiques. Il pressent la venue d'un grand incendie et se perçoit comme un intermédiaire entre le monde et les flammes.
Partout il voit des signes qui viennent le conforter dans l'idée du drame à venir. Mais le cataclysme si proche se fait attendre ; sans cesse repoussé, il nargue le héros et ne tarde pas à le plonger dans un profond désespoir. Ce scribe malgré lui voudrait préserver la mémoire de son temps mais coupable par nature, le moindre de ses actes tend vers la catastrophe. Il reste cloîtré chez lui, prisonnier devant sa gazinière. Aidé par son voisin, un peintre obsédé par les saintes catholiques, il va échafauder un plan pour contrer l'incendie et échapper à son emprise.
Comme un écho à l'attente de Dieu, le feu s'annonce pour mieux s'esquiver ; on devine sa fureur, mais toujours il se dérobe. Il est le principal moteur de l'intrigue : présent sous chaque phrase, il lui donne son souffle, brûle les contours pour ne laisser que des chairs calcinées. Dans les décombres, on retrouve une succession de chapitres, figés dans la cendre comme peuvent l'être les lointaines momies de Pompéi. Tout se passe autour d'un appartement ; on entend au loin une Europe à l'agonie, sa rumeur alimente le trouble du héros. Et le précipite vers sa perte.
Oscillant entre la malédiction et la farce, le roman se développe dans un état intermédiaire ; un purgatoire alsacien qui précéderait l'effondrement général.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année