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Rédigé en 1939 pour une conférence à New York, ce texte de Stefan Zweig a été publié pour la première fois à Stockolm en 1943. L'auteur aborde la question dont il a cherché la réponse tout le long de sa vie :
Le mystère de la création. Fasciné par la capacité à créer de certains artistes, auteurs et compositeurs, Zweig a d'abord approché la question en devenant collectionneur particulier car intéressé par des manuscrits d'oeuvres célèbres, des notes de textes, des partitions ou des esquisses. Stefan Zweig cherchait à comprendre le processus de la création, les étapes, le rôle de l'inspiration mais aussi celui du travail persistant. L'histoire lui a montré que des compositeurs aussi différents que Mozart ou Beethoven avaient des méthodes de création radicalement diverses : le premier semblait transcrire quelque chose qui lui serait dicté alors que Beethoven travaillait inlassablement dans ses oeuvres jusqu'à trouver leur version définitive. Ce texte prend des exemples concrets dans des arts comme la peinture, la littérature ou la musique pour illustrer ce qui reste un mystère, la création artistique :
« Ce miracle que quelque chose naît de rien et défie néanmoins le temps, il existe un domaine dans lequel il est parfois donné d'en faire l'expérience : celui de l'art. » Pagine d'Arte a publié de Stefan Zweig la nouvelle La collection invisible qui est à nouveau disponible après réimpression.
Le résumé dit l’essentiel.
Précisons toutefois que Zweig considère que la création (et le processus créateur) consiste à faire exister quelque-chose là où il n'y avait rien (et que cela est généralement associé à une dimension divine) ; et que « La conception d'une œuvre d'art est un processus intérieur. » il n’est « pas possible de l’épier » ; et que si on peut essayer d’approcher la reconstruction de l’acte de créer, le constat est une hétérogénéité avec des extrêmes entre un Mozart tout en légèreté et un Beethoven tout en labeur et souffrance.
Et donc, pour Zweig :
« Si nous voulons maintenant concentrer dans une formule ce qui a réellement lieu dans le processus créateur, nous ne devrions pas dire « l'inspiration ou le travail », mais « l'inspiration plus le travail ». La création est un perpétuel combat entre l'inconscient et la conscience. Il ne peut y avoir d'actes artistiques sans la présence de ces deux éléments. Ces deux éléments fondamentaux sont indispensables - l'artiste étant asservi à la loi de l'opposition, de l'équilibre créateur entre conscient et inconscient. C'est à l'intérieur de cette loi qu'il est libre. C'est à une partie d'échecs que l'on pourrait le mieux comparer cet asservissement et cette liberté simultanée de l'artiste. » pp 35-36
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