A la découverte du Zweig journaliste, engagé et au service de son époque
A la découverte du Zweig journaliste, engagé et au service de son époque
Un classique
pensant m'ennuyer car je n'aime que le contemporain, j'ai adoré l'histoire et la finesse de la plume
Paru en 1939, ce roman achevé de Stefan Zweig, écrit à la veille de la seconde guerre mondiale, avait pour but de ressusciter pour un public international l’Autriche d’avant la première guerre mondiale afin d’en révéler sa culture, son charme, sa sentimentalité et son raffinement à jamais perdus.
L’action se situe en 1913 dans une petite ville garnison autrichienne où est basé le jeune officier de cavalerie Anton Hofmiller. Convié à un dîner chez le très riche Kekesfalva, il commet la maladresse d’inviter à danser la fille de son hôte, ignorant qu’elle est paralysée. Désireux de réparer sa maladresse, ce jeune homme bon et bienveillant se retrouve piégé par la pitié qu’il éprouve envers cette jeune paralytique.
Les personnages de Kekesfalva et du Docteur Condor qui gravitent autour de lui anéantissent toute volonté de sa part en faisant justement appel à sa pitié et l’engluent encore plus profondément dans la toile qu’ils ont tissé en évoquant, à chaque fois qu’il est nécessaire, le triste sort de cette jeune fille.
Stefan Zweig fait passer le jeune lieutenant Hofmiller par les affres de l’indécision, de l’affliction, de la colère, du renoncement, de la félicité…
De par le peu de personnages de ce roman ( Edith, Kekesfalva, Condor et Hofmiller), on peut le considérer comme un huis-clos. Le point de vue du héros, Anton Hofmiller, prédomine étant donné qu’il est le narrateur de ce récit bien qu’Edith, Kekesfalva et le Docteur Condor modulent ses propos par la résistance qu’ils lui opposent. Tous trois font contre poids aux efforts que fait Hofmiller pour justifier son comportement. Il se montre influençable face aux projets de ces 3 protagonistes, pourtant si éloignés des siens.
Ce héros, bien faible en réalité, au caractère ambivalent ne cesse d’être torturé par moult scrupules et remords pour finir par se rallier aux désirs des autres.
Tout le roman étale la confusion des sentiments de ce jeune lieutenant, qui, dans ses moments de lucidité comprend que la pitié est à double tranchant.
Stefan Zweig, par de multiples rebondissements, développe avec génie l’enchainement des situations qui mèneront au drame, provoquant chez le lecteur un malaise grandissant.
Ecrite en 1939, cette œuvre, comme tous les écrits de Stefan Zweig, n’a pas pris une ride et réjouie toujours autant le lecteur.
Lecture très prenante
Passionnant ! J’ai adoré
Jeu que je pratique trop peu pour être stratège, j’avoue que cette lecture m’a envoûtée … connaître des déplacements par cœur pour réussir à battre le meilleur … excellentissime.
Quelle leçon, quelle folie !
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