"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Attirée par la première et la quatrième de couverture mais j'avoue être restée dubitative. L'histoire est décousue, on a du mal à suivre tous les évènements et les personnages des garçons se ressemblent tellement qu'on a dû mal à tout saisir. Dommage car le dessin aux couleurs pastelles est très joli.
L’auteur chinois Golo Zhao, qui a déjà sorti de très bons titres en France, débarque dans le catalogue des éditions Casterman avec le premier tome du diptyque « Le monde de Zhou Zhou ». Aux côtés du scénariste Bayue Chang’an, il nous propose ici d’entrer dans le quotidien d’une petite fille de six ans dont la vie n’est pas toujours très rose.
Zhou Zhou Yu vit dans une société chinoise qui ne fait pas toujours de cadeaux, dans un quartier malsain où la pauvreté et le vol règnent. Pour faire face à tout cela et à l’absence de sa mère, trop occupée par son travail, la petite fille s’enferme dans sa bulle façonnée des dessin animés qu’elle regarde. Un monde où tout est beau et colorés, un monde dans lequel elle a énormément d’amis. Car dans la vraie vie, son seul ami, c’est Benz Benz, un petit garçon fou amoureux d’elle et battu par un père alcoolique. Malgré la situation, Zhou Zhou vit tout cela avec une innocence de petite fille, jusqu’au jour où les choses changent : elle entre à l’école primaire.
Cette petite fille marginale va devoir s’adapter à la société qui l’entoure, car c’est la première fois qu’elle ira à l’école et, surtout, qu’elle sera entourée d’autant d’enfants de son âge. Malgré toute la bonne volonté du monde, Zhou Zhou sera souvent déçue, mais rebondira toujours, avec tout le courage dont elle dispose, et finira même par attirer le regard du petit garçon populaire de l’école, Yang Lin. Ce que j’ai trouvé bien dommage de la part de l’auteur, c’est le fait qu’il survole les problèmes rencontrés par son héroïne. On a l’impression qu’il ne va pas au bout ce qu’il veut nous montrer, et le ton reste très enfantin malgré les quelques pensées profondes qui nous sont présentées dans cette bande-dessinée.
J’ai appris pas mal de chose sur l’école en Chine car, contrairement aux pensées de Zhou Zhou, cette partie est tout de même assez détaillée pour que le lecteur en apprenne toujours davantage. Cette immersion dans le quotidien de cette petite fille lumineuse est loin d’être lourd malgré la noirceur de certaines scènes, et c’est sans aucun doute grâce aux couleurs profondes qui apportent un côté chaleureux aux planches. L’auteur utilise de grandes cases horizontales, et insiste beaucoup sur les visages rondouillets des personnages affublés de sourires jusqu’aux yeux. Comment ne pas craquer devant Zhou Zhou, Benz Benz, Yang Lin, et tous les autres ? J’ai beaucoup apprécié ce style que j’ai trouvé différent de ce que l’on peut retrouver en Belgique ou en France.
J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette héroïne à qui la vie ne fait pas de cadeaux, mais qui réussi (presque) toujours à garder le sourire. Malgré tout, j’aurais préféré que certaines scènes et pensées soient davantage exploitées… Je lirai la suite avec grand intérêt lorsqu’elle sera disponible !
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Bel avis que je partage à la lecture du début de cette série.
Une sensation de "pied sur le frein" qui n'exploite pas la profondeur des émotions...
Du même auteur, j'avais beaucoup plus aimé la balade de Yaya.
Je pousse cependant sur les tomes suivants pour voir l'évolution de la série.