Ce livre propose une réflexion sur le hors-champ au cinéma, à travers Le Miroir d'Andreï Tarkovski (1975). Il s'agit d'une relecture de l'image à partir de ce qu'elle cache, de par les théories et l'historicité d'un hors-champ visuel et auditif, de ce qui a trait au spatio-temporel ainsi que du dispositif technique du cinéma. L'auteur questionne l'effet du cadre et de ses limites sur la perception narrative, intellectuelle et émotionnelle du spectateur constamment submergé par la saturation de l'écran. Le Miroir est étudié depuis la vicissitude de certaines configurations à commencer par un bref historique du hors-champ, allant des premiers temps du cinématographe jusqu'à son développement théorique. Le hors-champ est aussi étudié comme espace imaginaire par excellence, intrinsèquement lié au temps ; il n'est pas toujours défini physiquement, visuellement, mais dépend d'un lien privilégié avec le récit, celui d'un narrateur extra-diégétique, en voix-off, ou d'un personnage en-deçà, signifié par le regard posé sur lui. L'auteur explore aussi la parole et le regard comme exorcistes de l'invisible, des formes de corrélation poétique dans leur raccord à l'image.
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