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On parle de pollution nocturne pour une éjaculation non contrôlée de liquide séminal qui survient durant le sommeil au cours d'un rêve érotique ; ici, Le jus de la nuit est l'éjaculation fantasmatique des rêves, lorsque ceux-ci, incontrôlés, se teintent de la folie débridée et trashe des jeux vidéos, du cinéma de série Z, ou de la violence décomplexée d'unTarantino ou d'un Robert Rodriguez.
À travers ces rêves, c'est toute une sous-culture populaire qui se révèle et s'affirme dans toute sa joie remuante.
Ce livre se présente comme une succession de courtes histoires, parfois brusquement interrompues, souvent fragmentées (à l'image des souvenirs qui peuvent nous rester d'un rêve au réveil...). La cohérence du récit est souvent aléatoire, voire syncopée de raccourcis narratifs et de télescopages en tout genre, qui perturbent et se moquent de l'unité et de la véracité du récit.
Derrière la fausse désinvolture de cette littérature excessive aus relents postpunk, ce sont de véritables fables contemporaines que nous donne à lire David Sillanoli.
Comme pour nous offrir des clés de lecture de ses Jus de la nuit, l'auteur clôt cet ouvrage par deux «contes» modernes dans la plus pure tradition trashe :
- De la cervelle sur les murs (histoire d'une cavale sanglante - et, bien entendu, qui se termine mal - d'un jeune couple de braqueurs...).
- Le fléau de Pastisville (conte burlesque et grand guignolesque, où un super-héros maléfique - dont le sexe est une arme terrible qui extermine tout ce qui bouge - se trouve en prise avec les héroïnes d'un groupe de rock qui lui déclare la guerre...).
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