"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sonny Lofthus est héroïnomane, mais c'est un prisonnier modèle. Endossant des crimes qu'il n'a pas commis pour expier le souvenir du suicide de son père, policier corrompu, il fait également figure de guérisseur mystique et recueille les confessions de ses codétenus. Un jour, l'une d'elles va tirer Sonny de sa quiétude opiacée. On lui aurait menti toute sa vie, la mort de son père n'aurait rien d'un suicide... Il parvient alors à s'évader de prison et, tout en cherchant une forme de rédemption, va se livrer à une vengeance implacable. Errant dans les bas-fonds d'Oslo, en proie aux démons du ressentiment et du manque, il entend bien faire payer ceux qui ont trahi son père et détruit son existence. Quel qu'en soit le prix.
L’auteur ne nous épargne pas, nous prenons d’affection pour Sonny, nous le suivons dans une histoire sombres, intenses, sanglantes violente entre la vengeance et la rédemption. Roman autant trash que nuancé, un livre impossible de lâcher. Quelques notes d’espoirs et d’humanités.
Jake Gyllenhaal : l'acteur et producteur s'est engagé dans le projet de l'adaptation du roman Le Fils, de Jo Nesbø, les créateurs de Westworld, Jonathan Nolan et Lisa Joy, ainsi qu'Athena Wickham occuperont les postes de directeurs de la série réalisé par Lenore Zion.
Un pur régal ce roman, même s'il est très sombre. Des personnages fouillés, un héros complexe à multiples facettes, un arrière-plan sociétal intéressant, une écriture nerveuse aux angles changeants, tout concourt à la réussite de cette nouvelle histoire et au plaisir du lecteur.
Un très bon roman policier. Une première partie de roman qui m'a semblé un peu longue mais qui met dans l'ambiance et qui pose les cartes.
Un roman noir sous trame de vengeance et de rédemption, Sonny Lofthus, fils d'un policier corrompu se verra accusé de crimes qu'il n'aura pas commis et les endossera bien sagement dans le seul but d'expier le souvenir du suicide de son père et de pouvoir le venger à sa sortie.
Il va découvrir que son père n'était pas ce flic si mauvais qu'on le disait et va alors commencer sa propre enquête et venger son honneur.
Il s'évadera de prison et atterrira dans un centre pour toxicomanes et fera la connaissance de Martha qui va bousculer ses plans et le reste de sa vie.
Sous forme noir et carcéral avec des moments terribles , de suspense, de meurtres et de psychologie intense ce roman nous tient en haleine.
Jusqu’où va la limite entre le bien et le mal, la vengeance et la rédemption ?
A vous de vous faire votre idée....
J'ai eu beaucoup de mal à dépasser la première moitié, j'ai longuement hésité à poursuivre et cela uniquement parce que je n'aime pas ne pas finir un roman.
En effet, je reste perplexe après cette lecture, sceptique dirons-nous. Notamment après avoir lues des critiques ça et là qui l'encensaient. Je ne trouve pas qu'il s'agisse d'un grand roman policier, pour moi, c'est beaucoup de bruit pour rien. Et la montagne accouche d'une souris, tout cela était tellement prévisible !
La première et la deuxième partie du roman sont assez intéressantes.
Jo Nesbø nous fait partager le quotidien et la routine de ses personnages. Petit à petit je me suis prise d’affection pour certains d’entre eux.
Les descriptions sont parfois un peu sommaires, j’aurais voulu en avoir un peu plus concernant les sentiments des personnages.
Les idées sont intéressantes et l’auteur les exploite bien dans l’ensemble.
De plus il alterne les points de vue, cela rend le roman plus vivant et on a envie de toujours en savoir plus. L’inconvénient c’est qu’il n’y a plus de suspense pour le lecteur. Je trouve cela un peu frustrant…
Les lieux sont bien indiqués, par contre comme ce sont des noms assez compliqués je ne suis pas vraiment arrivée à m’en souvenir ou à les situer.
La fin des deux parties est assez classique, il n’y a pas de suspense… Cela ne donne donc pas plus envie que cela de connaître la suite.
Les trois dernières parties sont assez bien détaillées.
L’auteur nous plonge vraiment dans la vie de ce personnage hors du commun qui veut aller au bout de sa vengeance. Personnellement j’ai beaucoup aimé ce personnage et plus on lit plus on comprend ses raisons.
Les descriptions ne sont pas très présentes. J’aurais apprécié avoir plus de détails concernant les lieux mais aussi et surtout les scènes de crimes et les ressentis des différents protagonistes.
Le fait que l’auteur continue d’alterner les points de vue tout au long de l’histoire est une bonne idée. On comprend ainsi certaines choses et je trouve cela vraiment intéressant.
Le retournement de situation et les explications à la fin du roman m’ont laissée sans voix. Au final Jo Nesbø tire les ficelles et le lecteur n’y voit que du feu. C’est donc un pari réussi pour ce polar hors du commun.
J’aurais peut-être souhaité avoir des points de vue plus développés concernant certains personnages. Parfois l’ensemble reste, selon moi, un peu trop vite écrit et j’aurais aimé que certaines scènes soient plus approfondies.
En résumé un bon polar sombre où finalement on est surpris jusqu’à la fin de l’histoire.
J’avais lu un premier roman de cet auteur et j’avais été assez déçue. Je suis contente de lui avoir donné une nouvelle chance et d’avoir pu découvrir un autre roman qui lui m’a convaincue.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2015/11/affaire-n105-le-fils-de-jo-nesb.html
Un nouveau livre de Jo Nesbo, un roman noir sans Harry Hole, une édition Série Noire avec une couverture inquiétante…tout était réuni pour attirer mon attention. Dès que je l’ai vu, je n’ai eu qu’une obsession, l’acquérir et me jeter dedans.
Au premier abord, Jo Nesbo nous offre une histoire de vengeance des plus classiques. Un homme, accusé et banni par la société, part à la poursuite des responsables de son malheur, afin de les faire disparaître de la surface de la terre et ainsi rendre sa justice. Un écrivain lambda aurait pris parti dans son récit. Il aurait choisi de le diriger soit du côté de la justice primaire soit du côté du pacifisme bien-pensant. Il aurait aussi pris le risque de se mettre une partie de ses lecteurs à dos. Mais Jo Nesbo, lui, a décidé de rendre son personnage principal beaucoup plus ambigu et flou. Il ne nous donne jamais accès à ses pensées. On suit ce protagoniste dans tous ses mouvements avec les yeux de ceux qu’il croise. Les différents points de vue alternent au fil de l’évolution de l’histoire. Ainsi chaque lecteur peut se faire sa propre opinion et avoir ses propres convictions par rapport aux actes de Sonny. Ce mode de narration construit un champ de mystère autour de la personnalité et du fonctionnement de ce vengeur.
J’ai été emballé par Joe Nesbo et ce nouveau coup de maitre. L’atmosphère est sombre, les personnages hétéroclites et les enquêteurs sympathiques. J’ai pris un certain plaisir à infiltrer le milieu mafieux avec son système organisé et sa corruption. En dépit de sa violence, j’ai pris fait et cause pour Sonny Lofthus et son destin m’a tenu en haleine jusqu’à la fin. J’ai eu malgré moi de l’empathie pour cet antihéros plutôt taiseux, dont je ne savais finalement pas grand-chose. Et c’est peut-être ça la force de ce livre : Donner de la place au jugement personnel du lecteur pour qu’il participe au ressenti général… et avec une bonne intrigue en prime !
J'aime bien quand un polar me happe au point de me rendre asociale pendant 48h. Quand le bien et le mal sont si étroitement mêlés qu'il est presque impossible de les dissocier. Quand l'auteur tire les ficelles avec tellement d'habileté que je n'ai qu'une envie : me laisser prendre, me laisser berner, me laisser balader. Je suis encore très novice en bibliographie de Jo Nesbo, j'aurais donc du mal à situer Le Fils par rapport à l'ensemble de son œuvre mais une chose est sûre : s'il n'est pas le meilleur, alors les autres sont des chefs-d’œuvre que je brûle de découvrir.
Le Fils, c'est Sonny Lofthus, emprisonné depuis 12 ans dans l'une des prisons de haute sécurité de la région d'Oslo. Un gamin brillant qui a sombré lorsque son père, inspecteur de police s'est suicidé après avoir avoué être corrompu. Sa mère n'a pas tardé à suivre le même chemin et le jeune homme a trouvé du réconfort dans l'héroïne, puis dans un rôle de bouc-émissaire qui, en échange de sa dose quotidienne, lui fait endosser des crimes à la place des véritables meurtriers et purger leur peine. Une façon pour lui d'expier ceux de son père. Sa personnalité, son aura auprès des autres détenus lui valent une réputation quasi mystique, entre guérisseur et confesseur. Pourtant, ce bel équilibre va vaciller lorsque l'un des détenus lui révèle que son père n'était pas corrompu et qu'il a été assassiné par ceux qui avaient peur qu'il ne les démasque. Pour Sonny le choc suffit à lui donner la volonté de se sevrer puis de s'évader. Avec l'intention de retrouver les vrais coupables et de les faire payer. Côté industrie du crime, la chasse à l'homme est ouverte : Sonny connaît trop de secrets pour envisager de le laisser traîner dehors. Côté police, ce n'est pas mieux : lorsque l'évadé se transforme en tueur en série, tout est mis en œuvre pour tenter de limiter son action et l'empêcher de découvrir qui est la vraie taupe. Sonny pourra-t-il compter sur l'inspecteur Simon Kefas, l'ancien ami de son père ? Mais peut-il se permettre de faire confiance à un flic ?
Policiers corrompus, crime organisé, trafics de drogue et d'êtres humains... La Norvège que donne à voir Jo Nesbo est loin des jolies images touristiques. Rien n'est jamais propre avec lui parce que la tentation est toujours plus forte et qu'un être humain reste 'un être humain. "Il avait cru un jour être invincible, plus tard il s'était considéré comme une ordure. Il en était arrivé à la conclusion qu'il n'était ni l'un ni l'autre, juste un homme de chair et de sang, qui pouvait soit faire ce qui était bien soit se laisser guider par ses instincts les plus bas. Mais le libre arbitre existait-il seulement ?". Sonny poursuit son parcours implacable, se jouant des policiers et des hommes de mains lancés à sa poursuite, semant les cadavres, faisant preuve de beaucoup de créativité dans l'art d'éliminer, tel un ange rédempteur. Et le lecteur n'a qu'une envie : qu'il les punisse tous !
Vengeance, rédemption, lutte entre le bien et le mal... On se régale. Chaque personnage, même le plus insignifiant dans l'histoire est une merveille de construction psychologique et contribue à alpaguer le lecteur. Aucun n'est exactement ce qu'il semble être. Jo Nesbo nous tient en haleine jusqu'à la fin et bien plus encore, par une ultime pirouette. Parce que le crime n'a jamais de fin (sinon, que deviendraient les écrivains de polars ?).
En matière de polar, je crois qu'on a ici affaire à la crème de la crème. Je défie quiconque de le lâcher avant d'y être obligé (le corps ne suit pas, parfois il réclame du sommeil...). Parce qu'en plus d'être un bon polar, c'est un excellent roman.
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