Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Depuis des années, Jo Nesbø écrit des polars, pas des histoires horrifiques.
Ce roman hors norme, le concernant, m'a plu dès le début. J'ai aimé l'ambiance champêtre au crépuscule, un peu eighties, avec Tom et Richard qui se comportent en bons adolescents crétins, à vouloir se croire drôles en faisant des trucs débiles. Ils ont quatorze ans, sont rejetés par les autres et veulent se rendre intéressants. Or en voulant faire une blague téléphonique à un inconnu depuis une cabine (mais à quelle époque sommes-nous donc ???) Tom se fait dévorer par le téléphone. Évidemment, personne ne va croire Richard. Ni la police, ni les habitants. Parce que bien sûr, les téléphones ne mangent pas les gens. Et le nom qu'ils ont utilisé dans l'annuaire de la cabine pour faire leur blague, lui fait une "blague".
Richard Elauved, le narrateur, est une sorte de renégat dans son collège. Garçon de la ville donc méprisé, orphelin, qui aime l'ironie et semble se foutre de tout, il fait partie de la plus basse caste. Oui parce que les élèves ont un système de caste, des plus populaires au plus nuls selon leurs critères. Il fait donc partie de la caste des piranhas. Pourtant, en principe les piranhas ça fait peur ! Et il y a Karen ! Belle, originale avec un look très personnel, et brillante dans toutes les matières. En plus elle est sympa !
Ésotérisme et magie noire imprègnent cette histoire. Car Tom a été la première victime mais pas la dernière. Cependant, alors que l'ambiance m'a vraiment rappelé certains romans de Stepehen King ou de Dean Koontz, la terreur a été la grande absente. À vrai dire, ce roman évoque de la littérature jeunesse. Mais quand-même, des personnages intéressants, comme cet aveugle plein de bon sens et clairvoyant, ou d'autres inquiétants tels ces jumeaux barjots. J'en suis venue à me demander si le but de Jo Nesbø n'était pas de s'amuser avec les codes de l'horreur plutôt que de faire peur. Car il y a un côté facétieux, notamment avec Richard notre héros dont l'humour et l'apparent je-m'en-foutisme sont omniprésents.
Il y a une ambiance mi-joyeuse, mi-lugubre. D'un côté les fanfaronnades d'adolescents qui se tirent la bourre pour paraître plus malin et plus courageux que les autres, de l'autre une atmosphère mortifère dans des forêts vaporeuses, à la recherche de ce qui a tué Tom. Et toujours, dans ce genre de récit, une dualité entre le quotidien rassurant et des événements incompréhensibles et terrifiants dans une brume ténébreuse et maléfique.
Et puis TADAM !!! deuxième partie, et là, TWIST ! Je me suis demandé si l'auteur se jouait de nous car quoi de mieux que l'imaginaire et les questionnements de ceux à qui l'on s'adresse !? Puis alors la troisième partie !!!..... Re TWIST !! Il est fort Jo Nesbø !!!
Donc après avoir été dans une sorte d'amusement cauchemardesque, puis une sidération quasi-grandguignolesque, j'ai fini dans une angoisse compassionnelle, comme si ce que je lisais était la pire chose qui puisse arriver. Et oui, j'ai aimé ce roman ! Je l'ai dévoré !! Car Jo Nesbø s'est servi du genre horreur-terreur pour nous embarquer là où ne s'attend pas à arriver. Quoique… quelques indices laissés çà et là allument de petites lumières de suspicions que quelque chose va nous surprendre. Pour moi, une totale réussite !!!
Dès les premières pages, Le téléphone carnivore m'a happée. Richard Elauved, est un jeune garçon marqué par la mort de ses parents dans un incendie. Il est recueilli par sa tante et son oncle dans un coin perdu de la campagne de Ballatyne. Rapidement, Richard devient un paria à l'école, isolé et incompris. Et je dois dire que son comportement n'aide pas vraiment à se faire des amis. Pourtant, c'est au moment où un camarade de classe, Tom, disparaît, que les choses prennent une tournure vraiment inquiétante. Richard raconte une histoire étrange et terrifiante, mais personne ne le croit... sauf Karen.
Divisé en trois parties, le récit adopte un style évolutif. Le roman est court, mais ne manque pas d'intensité intensité ! Les descriptions sont si vivantes que j’avais l’impression de voir un film d’horreur se dérouler sous mes yeux. Forêts obscures, légendes locales, persécutions scolaires et maisons hantées… Tous les ingrédients sont là. Certains passages sont si malsains et inquiétants qu’ils me donnaient des frissons. Je me suis retrouvée à comparer l'ambiance à celle de Stephen King.
Puis, dans la deuxième partie, quinze ans plus tard, tout bascule. Jo Nesbø m'a surprise avec un retournement radical qui incite à reconsidérer la première partie sous un autre angle et transforme totalement le récit. L'intrigue est relancée, avec des rebondissements imprévisibles et captivants. Nesbø manipule habilement le lecteur, mélangeant horreur et polar pour créer un thriller surprenant et maîtrisé, où tension et suspense sont omniprésents.
La couverture du livre avec son téléphone sanglant évoque les illustrations gore d’antan, ce qui a suscité en moi une certaine appréhension mêlée d'attirance. En tant que lectrice peu familière avec les récits d’horreur et d’épouvante, je craignais de ne pas apprécier cette lecture. Cependant, à ma grande surprise, j'en ressors totalement bluffée. Jo Nesbø a su jouer avec mes attentes de manière si créative et ingénieuse que j’ai été captivée du début à la fin. Ce roman m’a non seulement divertie, mais il a aussi élargi mes horizons littéraires. Je salue donc le talent de cet auteur, qui m'a transportée dans un univers aussi troublant qu'intriguant. Chapeau bas, Monsieur Nesbø !
Un ado étrange, un autre qui disparaît, aspiré par le combiné d'une cabine téléphonique à l'orée de la forêt.
Qui pour croire une fable pareille, hormis la mystérieuse Karen.
Et pourtant... Si le téléphone sonne, répondrez-vous à l'appel ?
Richard Elauved, quatorze ans et mal dans sa peau, est recueilli, après la mort de ses parents, par son oncle et sa tante dans une petite ville où il s’ennuie ferme, ne fréquentant que Tom, bègue et moqué de tous.
Le jour où ce dernier se volatilise, on accuse Richard de l’avoir poussé dans la rivière. Personne ne le croit quand il raconte que le téléphone de la cabine publique où il avait entraîné son camarade pour faire des blagues a dévoré l’oreille, puis la main, le bras et… le reste du corps de Tom.
Personne sauf l’énigmatique Karen, qui l’encourage à mener une investigation jugée superflue par la police. Envoyé en centre de redressement, Richard réussit à s’enfuir avec la complicité de jumeaux maléfiques et aboutit à un manoir abandonné dans la forêt, où se succèdent des phénomènes paranormaux qui semblent tous dirigés contre lui.
Jo Nesbø, maître du crime scandinave partage cette histoire horrifique, une ambiance à la Stephen King. Un roman déroutant à souhait où l'auteur manipule le lecteur. Une plume efficace, riche, Jo Nesbø maîtrise les codes du genre horreur et il s'en amuse. Un récit qui nous emmène dans les sombres recoins scandinave.
Jo Nesbø démontre une belle polyvalence.
Une lecture qui se dévore rapidement l'ouvrages, elle est composé de 3 parties :
-Richard a 14 ans avec de l'horreur pure.
- 15 ans plus tard
-Une dernière partie où l'intrigue se débloque.
Dans l'ensemble, c'est un roman très bien écrit et convaincant qui amène le lecteur à se poser une multitude de questions et il y a quelques petites miettes de pain à suivre en guise de piste.
"Oui, sous mes yeux, il devenait de plus en plus petit et n’était plus si menaçant. Si ce n’est qu’il avait désormais le crâne surmonté de deux antennes et une paire de pattes articulées partant de l’abdomen"
The Night House titre original de ce livre va être adapté avec Jo Nesbø, le producteur sera Fredrik Wikström Nicastro, le réalisateur et scénariste au côtés de l'auteur sera Jesper Ganslandt. Tournage prévu au printemps 2025 pour le casting mystère.
Des nouvelles assez courtes captivantes, nous n’avons pas vraiment le temps de s’attaché aux personnages, un challenge réussi de l’auteur scandinave de nous faire découvrir les différents aspect de la jalousie dans de courtes histoire bien différentes. J’ai l’impression d’être dans un Creep Show version polar.
"À la Brigade criminelle, quand nous décrochons le téléphone et que le mot « meurtre » est prononcé, nous savons donc que nous avons cinquante et un pour cent de chances que le mobile soit la jalousie. Ce qui fait de moi, en dépit de mes limites, un homme"
"Car il n’est évidemment pas pervers d’être prêt à supprimer ce qui fait obstacle à notre mission première de créatures biologiques : nous reproduire pour perpétuer nos gènes uniques. Ce qui l’est, en revanche, c’est de se laisser arrêter par une morale dont on nous enseigne qu’elle ne constitue un don de la nature ou de Dieu, mais qui en fin de compte ne constitue qu’un ensemble de règles pratiques dictées par les besoins de la communauté à un moment donné."
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