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« Maradona good, Pelé better, George best ».
George Best a été la première popstar du football, le premier joueur médiatisé au-delà de ses performances, le sportif le plus photographié des années 1960 et 1970, un joueur d'une grâce infinie, une gueule d'ange qui a débarqué dans la nuit en même temps que la minijupe et la pilule. Les penseurs d'alors affirmaient que les Beatles s'occupaient de la musique et George Best de la chorégraphie.
Le Cinquième Beatles est une histoire dont le football n'est pas le coeur, mais une atmosphère. Une histoire d'innocence, de sexe et de rock'n'roll. George Best est devenu un mythe de la culture foot, parce que les traces de son jeu sont celles d'un génie, parce qu'il venait d'Angleterre, berceau du sport le plus populaire au monde, de la musique et d'une presse tabloïd qui a raconté son existence au jour le jour, en noir et blanc puis en couleurs, des sommets des années 1960 avec mannequins et voitures de sport à la déchéance, l'alcool et la mort, avant ses soixante ans. « Toute ma vie, j'ai rêvé de coucher avec George Best. » C'est ce que, au crépuscule de sa vie, les femmes disaient de lui.
Il est devenu un mythe parce qu'il a arrêté le football de haut niveau à vingt-sept ans, dans le désintérêt d'autres sommets, parce que la plupart de ceux qui l'ont vu étaient persuadés qu'il était le plus grand, parce que personne n'a jamais osé, ni avant ni après, vivre et brûler comme lui.
À l'image glamour qui a porté son mythe, il a su ajouter une légende faite de panache, d'humour et d'autodérision.
Partout se vendent les tee-shirts qui reprennent ses formules et ne s'encombrent pas de signatures. Épitaphe favorite de tous ceux qui le vénèrent : « J'ai dépensé tout mon argent en filles, en verres et en voitures. Tout le reste, je l'ai gaspillé. »
Bon bouquin sur un sujet passionnant, surtout pour ceux que le football, la confrontation avec la gloire et le succès, passionnent. Ecriture simple, efficace, qui rend le récit vivant. C'est l'histoire d'un génie qui peine à vivre. Ce qui ne donne guère envie d'être un génie.... Lui n'avait pas d'ailes de géant comme l'albatros de Baudelaire, mais des pieds en or. Pas simple de marcher droit non plus.
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