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Comment un chat à Alger, dans les années trente a mangé un perroquet, acquis la parole, voulu faire sa bar-mitsva et conquis des millions de lecteurs à travers le monde ? Joann Sfar, avec cette histoire toute simple mais qui touche chacun d'entre nous au plus profond de son âme, a inventé un classique immédiat, un livre qui rend un peu meilleur, un peu plus intelligent à chaque lecture.
Cette intégrale avec jaquette reprend les trois premiers tomes de la série.
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/le-chat-du-rabbin-joann-sfar/
Résumé : Après avoir mangé un perroquet, le chat du rabbin a le pouvoir de parler. Il parle alors sans aucune retenue de ses opinions et de ses questions existentielles notamment sur le Judaïsme. Le chat apprend alors le judaïsme mais est séparé de la belle Slabya qu’il aime et qui est son seul but.
Le mot de la fin : C’est une belle série, j’aime les dessins, les couleurs, l’histoire et par-dessus tout l’humour de Sfar.
Le chat du rabbin n’est pas dupe : son maître est un homme bon, mais naïf. La preuve ? Il n’est pas étonné outre mesure d’avoir un chat doté de la parole (il a boulotté le perroquet). Mais dès qu’il entend ses paroles, il y perçoit le mensonge. Et cet homme de foi, non pas un homme de science, ne se soucie guère des paradoxes des religions, des dogmes abscons, des contradictions des êtres religieux. « Faites ce que je dis, mais ne dites pas ce que je fais. » Je l’ai très vite compris, cette bande dessinée de Sfar est un conte philosophique qui a la religion hébraïque pour thème : tout y passe, la création du monde, les premiers hommes, l’existence de Dieu, l’importance de l’étude, la place centrale du livre, etc. Mais pendant que le père pinaille sur des détails des textes sacrés (thèse, antithèse, antithèse, antithèse, jamais de synthèse), sa fille, la maîtresse du chat, lit « le Rouge et le Noir » de Stendhal…
En fait, graphiquement, le chat ressemble très fort à un sphynx (ou chat tout nu, selon Annie ou mon filleul). Le dessin est plus allusif que mimétique, ce qui donne justement une dimension légère à un propos qui pourrait se révéler ardu. Mais la grande réussite est la malice déployée par Joann Sfar, aussi bien dans les dialogues que dans les pensées du chat. En fait, j’ai bien ri car c’est intellectuellement très raffiné comme humour, ce qui reste, après tout, la seule arme des faibles face au pouvoir quel qu’il soit. Le chat est en perpétuelle opposition avec le rabbin (sans le mésestimer pour autant), car le chat, lui, est un chat qui pense, critique et réfléchi.
La mise en couleurs de Brigitte Findakly est aussi chatoyante que la palette chromatique d’une ville arabe, comme Alger ou Tanger, au début du XXe siècle. Ainsi, page 38, il y a une citation (peut-être involontaire) d’une odalisque d’Henri Matisse. Les perspectives bancales, la multiplication des points de vue, les effets de plongée et contre-plongée donnent une dimension cinématographique à cet album. Il sera d’ailleurs adapté, ainsi que deux autres tomes, pour un film d’animation en 2011.
Un chat qui parle après avoir avalé le perroquet de la maison, et il est fin le bougre...et il veut faire sa bar-mitsva ce chat du rabbin. C'est drôle et jubilatoire. Un trait simple et un peu naïf. A découvrir d'urgence si vous ne l'avez pas encore fait.
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