"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Préalables personnels :
La guerre nous cerne dans ses versions anciennes et modernes, qu’elles soient de « haute » ou de « faible intensité » … (après être devenu des « experts » médicaux avec la Covid, nous devenons des « experts » militaires …). Elle semble bien consubstantielle aux communautés humaines, notamment en rapport avec les territoires (cf. à ce sujet Pierre Clastres : Archéologie de la violence – La guerre dans les sociétés primitives).
La paix est bien l’exception et la guerre la dominante. « Une analyse de l’histoire mondiale révèle qu’entre l’année 1496 av. J.-C. et l’année 1861 de notre ère, c’est-à-dire sur une période de 3357 ans, il y a eu 227 années de paix et 3130 années de guerre » Jan Gotlib Bloch. Et le XX ème siècle a bien été alimenté en conflits sur toute la planète.
Sfar ne pouvait pas ne pas s’emparer de certaines périodes où certains de ses personnages ont vécu des guerres. Il plonge le père de Zlabya, tout jeune Rabbin dans cette période de 14-18 et la prolongation du périple à Odessa dans cette période de la révolution Russe, en portant la lumière à la fois sur la vie, la musique, l’amitié, … et les massacres de ce temps. Et même, à cette époque il y avait un autre chat du Rabbin dont est jaloux le (nouveau) chat du Rabbin.
Et comme précise le Chat (actuel) du Rabin à la première page : « Les moments où les vieux vous racontent leur guerre, écoutez bien. Car en général, ils répètent pas deux fois. » Alors embarquons avec Sfar dans la Guerre de 14-18 et la traversée de la mer Noire avec l’humanité de ses personnages (accompagnés de bêtes à poil) et de situations parfois loufoques.
Keramidas, j'adore. On ne va pas tourner autour du pot, il maîtrise le sujet. Le trait vintage accentué par la trame et l'impression sur papier vieillit colle parfaitement au concept de l'objet. L'objet d'ailleurs, parlons en. Ce petit format n'est pas sans rappeler les Picsou et autre Mickey que l'on retrouve maintenant dans toutes les bonnes brocantes.
Par contre j'ai été un peu déçu par l'histoire. Ou plutôt par les dialogues. Car si l'aventure rythmée se lit toute seule, les blagues pipi caca sont lourdes (et pourtant je suis client!) et certains échanges donnent l'impression d'avoir été écrit par un enfant de 10 ans. La cible est large, mais je n'ai pas accroché à l'humour.
Un plaisir tout de même de retrouver le duo, qui j'espère, mettront la main sur d'autres trésors perdus.
Le chat du rabbin est un chat comme tous les chats, observateur, mystérieux et silencieux. À tous ceux qui disent en parlant de leur petit compagnon poilu "Il ne lui manque que la parole" je réponds toujours "Ça va pas la tête ?". S'ils parlaient ce serait peut-être pour sortir autant d'inepties que nous. Moi je les aime comme ils sont, sans la parole. Sauf que le chat du rabbin, un jour il bouffe le perroquet et se met à parler ! Damned !!
C'est qu'il est insolent et intelligent ce chat ! Tellement irrévérencieux ! Et menteur de surcroît ! Les arguments du rabbin du rabbin, oui oui faut suivre hein !.. il les contre et les démonte avec une logique implacable et c'est pas pour me déplaire… les religieux de tous poils ont des arguments souvent obscurs et s'arrangent toujours pour retomber sur leurs pattes, ben comme les chats dis donc !
Et donc, le chat veut faire sa bar-mitsva pour être un bon juif, et veut aussi étudier la kabbale. Et pourquoi donc ? Pas pour l'amour de Dieu en tout cas. C'est drôle et plein de doubles sens, ça m'a beaucoup amusée. Mais j'ai dû aller à la recherche d'infos car je ne connais rien au judaïsme. Du coup, je mourrai moins ignorante !
Entre le chat et le rabbin, c'est en quelque sorte le darwinisme contre le créationnisme, le réalisme contre le puritanisme, c'est un genre de ping-pong oral, une joute verbale idéologique, c'est bon et c'est drôle !!!
Trondheim adapte pour la première fois en France les aventures du super-héros qui dans les années 60 été un phénomène en Italie.
L'histoire est banale (ou presque), celle d'un héros aussi maladroit qu'attachant qui va devoir mettre à mal les plans de poulpino. Le tout avec dans les pattes super Gazza qui fouine partout et la mamma qui l'attend tous les soirs à dîner.
Entre gags et actions le rythme est effréné, j'avoue avoir tout lu d'une traite tant j'ai apprécié ma lecture. D'autant que le fan de Batman que je suis aura noté les différents clins d'œil fort appréciables.
Graphiquement le trait comme la couleur fait volontairement très old school. Ça m'a rappelé les Mickey et Donald de l'époque... une nostalgie bienvenue !
En bref voilà un très bel (faux) hommage à ce drôle et courageux super héros que j'espère nous recroiseront pour de nouvelles aventures !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !