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Cette enquête automnale clôt le cycle des Saisons du commissaire Ricciardi. Les nuages sont bas sur la ville de Naples. Durant la semaine qui précède le jour des morts, on a retrouvé le cadavre d'un enfant. C'est un « scugnizzo », un de ces gamins des rues. À première vue, il semble qu'il soit mort de malnutrition, mais il se révèle qu'il a ingéré de la mort aux rats. L'enfant avait été plus ou moins accueilli dans un foyer catholique où règnent violence et mauvais traitements. Le commissaire Ricciardi et son adjoint Maione vont avoir le plus grand mal à poursuivre leur enquête car la ville s'apprête à recevoir Mussolini et la Questure préférerait classer l'affaire.
Il pleut sur Naples en ce mois d’octobre 1931 où la ville doit accueillir Le Duce et montrer d’elle une image expurgée de tous les crimes et délits. Aussi le commissaire Ricciardi est prié de taire ses doutes quant à la mort d’un petit scugnazzo, un de ces orphelins abandonnés de tous qui tentent de survivre dans les rues boueuses de l’automne. Pourtant, le policier a des doutes. Le petit corps a été retrouvé aux pieds de l’escalier de Capodimonte et Ricciardi n’a pas vu ‘’La Chose’’. C’est donc que l’enfant est décédé ailleurs et que son corps a été déplacé. Décidé à découvrir les circonstances de cette mort que le légiste a qualifiée d’accidentelle, le commissaire prend des congés et enquête sans permission, aidé par le fidèle Maione, peu enclin à abandonner Ricciardi à ses errances solitaires.
Ambiance sombre et mélancolique, encore accentuée par la pluie diluvienne qui s’abat sur Naples. On y retrouve un commissaire Ricciardi hanté par la vision d’un gamin mort dans l’indifférence générale et déboussolé par l’absence de la Chose. Dans sa quête désespérée, il rencontrera ce que l’humanité fait de plus bas : la maltraitance des enfants, la vénalité des prêtres, la perversion des adultes, l’égoïsme des puissants, la misère, la faim. Diminué par la maladie et affecté par ses découvertes, le policier apparaît plus seul que jamais, vulnérable et touchant. Toujours poursuivi par les assiduités de la belle Livia qui pourrait bien profiter de sa faiblesse, il tente de se rapprocher de l’élue de son cœur, la timide Enrica qui n’en finit pas d’attendre qu’il se déclare enfin.
Beaucoup d’humanité dans ce dernier opus des saisons de Ricciardi qui voit se préciser l’emprise du fascisme sur l’Italie. La visite programmée de Mussolini met la questure en émoi et fait intervenir un service d’ordre secret, bien informé et menaçant.
Un excellent tome, très noir, très dur et éprouvant.
Superbe polar mélancolique. Dans le Naples des années trente, un commissaire hanté par les dernières pensées des morts s'entête à éclaircir l'empoisonnement accidentel d'un enfant des rues. Dans ce magnifique roman, De Giovanni décrit l'insupportable, l'indispensable héroïsme de la combattre et surtout la solitude d'un homme.
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https://viduite.wordpress.com/2017/12/13/lautomne-du-commissaire-ricciardi-maurizio-de-giovanni
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