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Le journal commence en 1953 au moment où Guy Dupré entre chez Plon, l'éditeur de Barrès et de Bernanos, et publie son premier roman Les Fiancées sont froides, qui lui vaudra un accueil très favorable auprès des critiques : Mauriac, Albert Béguin entre autres salueront l'arrivée de ce jeune écrivain. Dupré participe au monde des lettres, fréquente Jean Cocteau, Julien Green, Julien Gracq, Raymond Abellio et madame Simone (l'actrice Pauline Benda qui fut le dernier amour d'Alain-Fournier avant que ce dernier parte au front), croise Marguerite Yourcenar, Sunsarié de Larcône, Philippe Sollers, Jean-Edern Hallier, etc. Le récit de ces jours se déploie dans une langue alerte agrémentée de lectures et de propos rapportés avec beaucoup d'esprit. Guy Dupré fait part également de ses aventures féminines. Le livre s'articule en fragments journaliers, autant de portaits et d'impressions qui en peu de mots cernent l'essentiel.Souvent sans concessions, parfois caustiques et crues, ces impressions livrent la face cachée d'un écrivain, ses regards décapants sur la femme, la comédie du monde et la souffrance intime. Le journal s'interrompt en 1964 et ne reprend qu'en 1974 pour se clore en 1978. Ce n'est qu'en 1980 que Guy Dupré publiera à nouveau un roman, Le Grand Coucher. Ce journal comble les années de silence où Guy Dupré a cherché sa voie et a tenu sur des cahiers le fil des jours.
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