Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Perceval est au top, adulé, reconnu, jalousé ! La Grande Tchatche, son émission en prime time, est un succès colossal. Le public adore, l'audimat est au sommet, la productrice est comblée... Pourtant, quelqu'un veut la peau de Perceval et s'acharne sur lui. Pourquoi ? Pauvre clown effrayé sur la piste du grand cirque médiatique, Perceval se voit contraint de quitter la scène et de prendre la fuite. Mais son persécuteur le traque. Perceval, pétrifié, découvre alors que la télé réalité est devenue pour lui... réalité. Il est au bord du gouffre mais ne veut pas être éliminé, quitter les sunlights et sortir du jeu. Ce serait pire que mourir ! Alors à l'heure des fake news, du complotisme et de la victimisation triomphante, il n'a plus qu'une seule solution pour survivre : se lancer dans le vide.
L’affaire Perceval de Pascal Martin
Un animateur télé d’une émission satirique en plein success story , voit son petit monde s’écrouler , pierre après pierre au fil des « accidents » dont il est la victime. Quelqu’un veux sa chute mais qui et pourquoi ? N’est-il pas tout simplement entrain de faire un burn out ou de devenir parano ? L’auteur nous offre tout un panel de personnages qui ferait de bons coupables. Entre sa compagne qui est aussi sa productrice, son remplaçant aux dents longues, un homme politique qu’il a descendu en flèche, bref tout un tas de personne pourrait bien en vouloir à sa vie, Perceval se sent traqué et en danger. C’est tout le cirque des médias qui est ainsi exploité avec la course à l’audimat, à la célébrité et au prime time. On comprend que la vie de la star du petit écran est complètement décalée des réalités de la vie de son public. Le personnage de Perceval, n’est pas vraiment sympathique mais il a su m’attirer de la compassion pour la vulnérabilité dont il fait preuve tout au long du récit. J’avais l’impression d’une manipulation omniprésente et intelligemment élaborée. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les chemins tortueux pris par l’auteur pour nous mener en douceur à la résolution de cette intrigue. L’écriture oscille entre humour noir et ironie, des dialogues qui font mouche et un rythme qui donne envie de lire d’une traite ce récit. On y trouve tout ce que j’aime dans un polar ; l’épaisseur du mystère qui reste entier jusqu’à la toute fin, des personnages originaux à multiples facettes, une belle écriture et la découverte d’un monde pas comme les autres celui de la télévision et de son miroir aux alouettes où tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/06/18/37342247.html
Pascal Martin place son roman dans le monde de la télévision actuelle, dans notre société qui ne réagit qu'à l'émotion, qui ne prend plus le temps d'apprendre, de s'informer avant de s'exprimer : "BFM a rameuté tous ses spécialistes médias, ses éditorialistes, ses chroniqueurs, ses consultants et tous ceux qui ont toujours quelque chose à dire, quel que soit le sujet, pour commenter l'affaire Perceval." (p.201) J'admire -c'est ironique- ces gens qui ont un avis sur tous les sujets, qui assènent leurs opinions dont on se fout, qui ne sont là que pour faire parler d'eux. C'est de cela que parle également le romancier en choisissant un héros de cette télévision bas de gamme qui n'a peur que d'une seule chose : qu'on ne parle plus de lui et qu'il redevienne un anonyme. La critique est bien vue et le monde que décrit Pascal Martin un très beau contexte pour y placer une intrigue incroyable dans le sens premier du terme.
Ce qui fait le plus de cette critique, ce sont bien sûr les personnages et l'intrigue. Les premiers sont hors la réalité, dans leur petit monde médiatique, ne travaillant qu'à une seule chose : leur notoriété quitte à oublier voire mépriser ceux qu'ils ne jugent pas dignes de les servir à atteindre leur objectif. La seconde est menée avec talent et maîtrise, si bien que l'on soupçonne un peu tout le monde d'en vouloir à Perceval avant que l'explication finale tout à fait en phase avec le décalage, la folie de cette histoire, n'arrive. Si à tout cela on ajoute l'écriture de Pascal Martin que j'avais déjà appréciée dans La reine noire, pleine d'ironie, de réalisme, très rythmée et qui malgré leurs défauts, aime les personnages qu'elle décrit n'en faisant pas que des méchants ou des gentils mais les exposant dans toute leur humanité -si si ils en ont, même s'ils bossent à la télé-, eh bien vous avez en mains un excellent roman noir, encore une fois chez Jigal polar.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !