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La vigie

Couverture du livre « La vigie » de Marcel Arland aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070202539
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«C'est une curieuse coutume que celle des prières d'insérer. Veut-on résumer en dix lignes les deux cents pages d'une oeuvre ? c'est prouver que ces deux cents pages sont vaines. Veut-on souligner ses mérites ? c'est montrer peu de confiance dans l'esprit du critique et par rapport à l'oeuvre,... Voir plus

«C'est une curieuse coutume que celle des prières d'insérer. Veut-on résumer en dix lignes les deux cents pages d'une oeuvre ? c'est prouver que ces deux cents pages sont vaines. Veut-on souligner ses mérites ? c'est montrer peu de confiance dans l'esprit du critique et par rapport à l'oeuvre, trop et trop peu d'assurance. On pourrait sans doute tenter de prévenir certains malentendus et fournir au lecteur quelques indications qui l'encourageraient à ouvrir le livre ou l'en écarteraient. Et par exemple je devrais dire que mon roman est l'histoire d'un homme et d'une femme, qui s'aiment, qui vont jusqu'au bout d'eux-mêmes et dont le drame vient d'un accord trop profond. Je devrais expliquer aussi qu'il n'est ni une satire, ni une apologie, mais la peinture d'une passion poussée jusqu'au point fatal où elle se détruit, et celle des éléments qu'elle met en jeu, les uns nobles, d'autres troubIes, mais tous normaux, sinon dans leur intensité ; qu'aussi bien ce roman est à peu près l'opposé d'une confession, qu'il doit être situé à sa place parmi mes autres livres, éclairé, corrigé par eux (que d'exigences !). Préciser enfin que je ne vois nullement en lui la forme type du roman, mais une des formes extrêmes et, sans doute, pour moi-même exceptionnelle. Et si j'ajoute qu'il n'est aucun de mes livres auquel j'aie travaillé davantage, ce n'est pas, on le pense bien, que j'y voie un mérite, mais une excuse à réclamer du lecteur quelque patience. Peut-être que le plus décent serait de marquer, dans une prière d'insérer, les faiblesses de l'oeuvre. Mais là-dessus encore, je m'en remets au critique, et à l'oeuvre même.» Marcel Arland.

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