"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
KAMOULOX
André Breton et Paul Eluard pour L’immaculée conception. Intrigant au premier abord mais vois n’êtes pas au bout de vos surprises avec ce recueil poético-philosophique écrit en 1930. Les deux poètes surréalistes dont l’amitié s’est créé dix ans plus tôt, mettent leur plume en commun pour un objet improbable et hautement exigeant. Quoique. Est-ce de l’exigence ou l’expression même d’un subconscient totalement dénué de bon sens ? Est-ce un jeu ? Sûrement. Les editions Seghers renaissent alors en publiant leur légendaire carnet poétique à la conception admirable. Voir un quasi kamoulox entre deux grands écrivains demeure savoureux. Autant vous prévenir de suite, vous ne comprendrez pas tout même si le texte demeure en prose, Philippe Forrest qui signe la préface affirme même qu’aucun lecteur n’a encore compris le sens véritable de ce dernier. Il avait raison et même temps la poésie n’a pas besoin d’être comprise totalement. Bien entendu certains poètes en profitent et écrivent parfois sous Ecstasy pensant qu’ils ont trouvé un angle singulier. Eluard & Breton, rien qu’en prononçant ce duo, on imagine un Simon & Garfunkel aux envolées lyriques.
Il faudra prendre en compte l’époque de ce texte où la prise sur le réel ne fonctionne plus. Ils décident de fouiller dans leur subconscient tel un sursaut de survivance. En jouant avec les sonorités des mots, leur placement au sein d’une phrase et en utilisant des métaphores ou oxymores, le duo de poètes éclabousse un feu originel. Entre plagiat poétique et laisser aller sur le papier, on prend acte du génie de cette écriture dont on a du mal à imaginer qu’elle soit à quatre mains. Vous serez désarçonné, perturbé, voire saisi ou déçu mais vous aurez une émotion. Peu importe laquelle vois en aurez une. Arriver à déclencher cela en si peu de pages, en si peu de mots est une sorte d’exploit littéraire. Il déclenchera chez vous une réaction. Devant la production littéraire indécente des dernières années, rares sont ceux qui sortent d’une zone de confort bien souvent trop établie.
J’ai découvert André Breton avec la lecture de Nadja...
Contre toute attente, « ça l’a fait » !!! Ce n’est pas le bouquin que je m’empressai de prêter à toutes mes copines, je n’ai pas l’intention non plus de me faire l’intégrale de Breton ou de ses comparses, mais je suis ravie que la sélection de mon ado ait extirpé ce livre de ma Pal !
En effet, c’est au décours de cette lecture que j’ai pris le temps de faire quelques recherches sur le mouvement surrréaliste et j’ai trouvé ça vraiment très intéressant ! Ça m’a beaucoup parlé, ça a éclairé ma lecture...je me sens un peu moins bête...!
Œuvre atypique par rapport à ce que je lis habituellement, assez inclassable de mon point de vue. Elle relate une succession d’événements ayant réellement eu lieu, notamment autour de la rencontre d’André Breton avec Nadja, et des quelques jours qui ont suivi pendant lesquels ils ont partagé de longs moments et d’interminables conversations. Les phrases sont longues, parfois il est nécessaire de les relire. Le propos peut sembler décousu, passant d’un fait à l’autre, d’une idée à l’autre, d’une évocation à une autre (ainsi que procède la création surréaliste, par des associations sans raison objective ou pragmatique). Le tout est émaillé de photographies de lieux, objets où personnes cités... Étonnant !
André Breton rencontre en pleine rue une jeune femme mystérieuse, Nadja. Il va vivre avec elle quelques jours d’une intensité peu ordinaire.
Cet ouvrage, moult fois remanié par l’auteur, est un récit autobiographique. Dans une première partie (surprenante), l’auteur relate au lecteur quelques anecdotes de sa vie à même de définir qui il est. Puis arrive la narration de sa relation avec Nadja. L’ouvrage se termine par un plaidoyer contre l’institution psychiatrique suivi de ce que l’on pourrait appeler « l’après-Nadja ».
C’est un ouvrage déroutant, original et, évidemment, surréaliste
C'est une sélection de poèmes qui vont de 1935 à 1956. C'est d'une grande qualité poétique, très abstraite qu'il nous livre là dont le chapitre "Constellations" ou chaque poème est illustré d'une peinture de Miro, et le dernier intitulé "Le la" est une série de petites phrases qui lui venait de temps à autres inconsciemment durant la nuit et qu'il s'empressait de noter, en voici une : "On composera donc un journal dont la signature, compliquée et nerveuse, sera un sobriquet."
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