Des conseils de lecture pour toutes les envies d'évasion littéraire...
« Rien n'indiquait que c'était son jour. Il n'y avait rien de particulier dans l'air. En refermant la porte derrière lui, il savait que c'était la dernière fois. Il n'y avait plus à réfléchir. Sa décision était prise. Il restait à exécuter le plan. Les trottoirs étaient noirs de monde, les magasins happaient et recrachaient les badauds à jets continus. À cet instant il était encore un homme honnête. C'était facile en vérité de basculer dans l'horreur.» Kamel Wozniak est en fuite. Locataire d'un meublé où pour rester invisible il faut se montrer habile, l'ancien boxeur sur ses gardes tente de se faire oublier le temps d'un été au vert. Mais de qui ? Et où s'arrête son plan B ? Difficile de disparaître dans une petite ville où un garçon comme lui, aux airs de desperado, n'est pas sans piquer les curiosités.
Après Sous le compost, Nicolas Maleski signe un roman qui s'ouvre comme un film des frères Coen, ménage un suspense de polar et déroule, dans langue où la lucidité combat à armes égales avec la causticité, l'épopée d'un antihéros insaisissable et pourtant pas si éloigné de nous.
« Beaucoup d'humanité... et un final digne d'un roman noir.» Anne-Sophie Rouveloux, Librairie L'Infinie Comédie, Bourg-la-Reine « Une grande finesse de construction servie par une touche d'humour. » Marie Michaud, Librairie Gibert Joseph (Poitiers) « Kamel Wozniak est un homme mystérieux en cavale. Pas étonnant puisqu'il est l'archétype du type louche à la vie trouble et tumultueuse. Avec lui, Nicolas Maleski se joue des codes du roman noir et réussit une jolie esbroufe en détournant les attentes et les fantasmes des lecteurs du genre. » Alexandra Villon, Librairie La Madeleine (Lyon) Nicolas Maleski est l'auteur d'un premier roman remarqué, Sous le compost.
Des conseils de lecture pour toutes les envies d'évasion littéraire...
Je n'ai pas eu le plaisir de lire le premier roman de cet auteur "Le compost", mais après cette lecture, j'essayerai probablement de me le procurer, tant le portrait de ce personnage, qui se décrit lui-même comme l'une des pires facettes de l'humanité.
Kamel Wozniak est en fuite. Après avoir traverser la France de la façon la plus anonyme qu'il soit, il échoue dans une location qui ne paie pas de mine, histoire de se faire un peu oublier, avant de tenter de rallier la Tasmanie sans se faire remarquer. Mais tout ça, c'est sans compter sur les voisines plutôt sexy, les jeunes qui trempent dans des trafics un peu louches, etc. Finalement, un gars écorché par la vie comme Kamel, n'aurait peut-être pas du choisir une petite bourgade sans prétention et sans histoire du fin fond de la France?
Ce récit est très introspectif. Le portrait de Kamel Wozniak, esquissé par la plume de l'auteur porte toute l'histoire. Nœud central de l'intrigue, il traîne derrière lui son passé mystérieux et plutôt louche; et avec son physique sec d'homme cabossé, au teint basané, il ne manque pas d'attirer les curiosités, et étrangement l'amitié des gens. Son plan n'est peut-être pas aussi fiable qu'il le pensait, et son avenir commence à être entraver par les contacts qu'il noue malgré lui au fil des jours.
Nicolas Maleski se targue de laisser dans l'ombre l'acte malveillant de son personnage principal, poussant par là le lecteur a se poser moult questions, à analyser chaque indice donné pour tenter d'en tirer une hypothèse qui tienne la route. Il ajoute en plus de ça, un personnage plein de repentir, un peu poussé par la force des événements à agir de manière préjudiciable pour son avenir. Pourtant, au bout d'un certain nombre de pages, le lecteur se lasse de ce jeu de cache-cache. Il a épuisé toutes ses présomptions et le récit tend à s’essouffler. La routine s'installe au gré des rencontres de Kamel avec les autres personnages qui occupent maintenant sa vie. Le mystère passe un peu au second plan et le suspense retombe.
Hormis ce petit moment de flottement, l'intrigue reste intéressante et le lecteur poursuit sa lecture, intrigué et même peut-être inquiet pour l'avenir de Kamel Wozniak, qui malgré sa nocivité, est un personnage attachant. Puis arrivent les explications qui éclairent le passé de cet homme qui tente d'être discret.Cette révélation explose au visage du lecteur qui en reste soufflé. (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2020/03/17/38109061.html
Kamel Wozniak est en cavale. Il zone dans un petit village de la campagne française, parlant peu, sortant moins encore. Qui fuit-il et pourquoi ? se demande-t-on pendant les trois quarts de ce livre qui débute comme un polar. On ne peut trop en dire sous peine de dévoiler l'intrigue, je dirai donc juste que ce livre bien écrit est aussi remarquablement bien ficelé. Ce roman pose question sur la culpabilité de certains gestes et sur la hiérarchie des lâchetés. Un rebondissement en fin de roman m'a cueillie. Quelle bonne surprise que ce roman qui m'a été offert par Babelio et les éditions Harper Collins que je ne saurai assez remercier pour cette belle découverte!
Une nouvelle vie pour Kamel Wozniak, un nouveau départ, ailleurs, tout recommencer mais dans un premier temps rester caché et ne pas attirer l’attention. Pas facile quand on la carrure et le look d’un ancien boxeur. Voilà le parcours de cet homme, devenu fugitif. On ne sait pas exactement ce qu’il fuit mais il a tout planifié semble-t-il, sa destination finale, la Tasmanie. Mais il prend le temps de se poser et le voilà locataire d’un meublé paumé au fin fond des Causses, et déjà impossible d’éviter les visites du proprio. Un roman noir avec un personnage central fort et puissant. Le lecteur peut imaginer des centaines de scénarii pour comprendre ce qui l’a amené à s’exiler ainsi mais au bout du compte on n’imagine jamais assez. Une superbe satyre sur les dérives de notre société, sur la surconsommation, sur travailler plus toujours plus et pour quel résultat ? Le ton se veut impitoyable et sans concession, c’est mordant et tellement proche de la réalité que cette échappée belle fait m’a fait du bien un carré d’herbes vertes bien attrayant. Et puis il y a les impondérables, ceux qui te tombent sur le coin de la figure sans que tu ne t’en rendes compte et déjà comme une plante transplantée, tes racines commencent à repousser. J’ai beaucoup aimé l’évolution de Kamel ballotté par les événements et les rebondissements, une belle montée en tension digne d’un polar. Une introspection qui n’en finit jamais, sans complaisance avec des feedbacks plein d’humanité. Une façon de retrouver les valeurs qui ont de l’importance pour lui, le temps d’une rencontre, le temps d’un sauvetage. Et puis il y a le titre, cette science de l’esquive qui apparaît dans toute sa splendeur et qui donne au personnage son côté anti-héros, un peu cabossé tout de même mais excessivement attachant. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/05/06/38193505.html
7/10
Définition de l'esquive : partir discrètement, sans être remarqué.
Kamel Wozniak arrive, en autobus, dans un village isolé. C'est la première étape de sa retraite. Que cache t- il, lui, l'ancien boxeur, qui se dérobe sur son passé et le pourquoi de sa présence ici. Quel geste inavouable a-t-il commis ? Pourquoi cette fuite d'un homme qui semble "fréquentable" ?
Les personnages sont attachants. La vie dans le village est agréable. J'ai lu des remarques sur quelques longueurs. J'ai l'impression que, comme Kamel, je me suis posée et j'ai laissé le temps filé.
Roman noir ou psychologique ? Je ne sais pas dans quelle case le classer. C'est par l'étude des personnages, l'ambiance dans le village, l'objet de la fugue que ce roman s'enrichit.
Une lecture à découvrir.
Chronique complète : https://vie-quotidienne-de-flaure.blogspot.com/2020/03/La-science-de-l-esquive-Nicolas-MALESKI.html
C'est un roman qui commence avec plein de mystères quant à son personnage principal ; qui est-il, qu'a t'il fait avant de se réfugier, incognito, dans un village où on ne l'attend pas? Les réponses sont peu à peu apportées au fil d'une lecture quelque peu laborieuse qui ne m'a certainement pas assez comblée. Je ne me suis pas prise de sympathie pour les autre personnages, ni pour cette histoire en général, dommage (la couverture est très belle, pleine de promesses mais sans âme qui vive).
Deuxième roman de Nicolas Maleski après Sous le compost. On y retrouve des thèmes qui lui semblent chers : l'éloignement, la vie à la campagne, le changement voire le bouleversement de vie, les questionnements, lorsqu'on arrive à la moitié -ou presque- de sa vie, sur le sens à donner à la seconde moitié, sur l'envie de tout envoyer balader. Toutes ces questions, et d'autres, sont abordées dans ce roman que j'ai hésité à placer dans la catégorie polar, mais qui en a tous les ingrédients, notamment la tension palpable dès le départ et qui ne cesse de monter et les personnages troubles qui ont tous un truc à cacher, qui ne semblent pas aussi blancs qu'ils voudraient le faire croire. C'est très bien fait et Nicolas Maleski, habilement, simplement, nous emmène avec lui et Kamel jusqu'à se poser nous-mêmes de bonnes questions. D'abord les mêmes que Kamel et les autres personnages du roman, sur les choix de vie et de société, mais aussi sur celles qui concernent l'énigmatique Kamel : la raison de son éloignement, est-il un tueur, un malfrat, que fuit-il ?
Si ce roman de Nicolas Maleski est moins ironique, moins drôle et moins original, que son précédent, il n'y en a pas moins de plaisir à le lire. Le constat sur la société actuelle et les interrogations sur ses dérives, sur l'avenir et la construction d'un monde différent sont des préoccupations très actuelles et vives.
Kamel Wozniak, ancien boxeur, est en cavale. Nous savons qu’il a commis un acte mauvais, qu’il est coupable de quelque chose, mais la raison ménage le suspense sur une grande partie du récit. Nous suivons alors ses réflexions, ses tourments, son envie de se faire oublier, son plan B. Nous entrons dans son esprit. Nous apprenons à connaître ce personnage qui ne semble pourtant pas si détestable.
Donc Kamel fuit et se retrouve dans un village où l’on peut facilement circuler incognito. Seulement, lui qui au départ souhaitait rester seul, va attirer l’attention malgré lui et finalement nouer des liens avec quelques personnes de la station. Le récit prend alors un gros air de polar social. Les relations humaines sont importantes et dépeintes avec une certaine lenteur mais qui jamais ennuie.
En effet, d’autres personnages, avec chacun leurs fêlures, s’offrent alors à nous. De fil en aiguille, le destin de Kamel prend une tournure bien différente de ce à quoi il avait pensé. Mais peut-on toujours tout contrôler ?
L’écriture de Nicolas Maleski est vraiment agréable, à la fois fluide et travaillée. Il sait ménager un suspense et y mettre fin avant que le lecteur ne se lasse. J’ai beaucoup apprécié cette histoire, le dénouement auquel on ne s’attend pas, la façon dont sont développés les personnages. Il n’y a pas une forte action mais plutôt une ambiance, une psychologie, une humanité défaillante mais qui a ses raisons que l’on ne blâme pas. Je dirai même, étrangement à certains moments. Mais c’est justement tout l’art de l’auteur de nous embarquer sans jugement dans les actes de ses anti-héros.
Je recommande fortement ce livre aux amateurs de polars et de romans sociaux car La science de l’esquive en est un beau mélange.
PS : Je me note de lire le précédent roman de l’auteur, Sous le compost, dont le résumé m’attire beaucoup !
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2020/02/22/lecture-la-science-de-lesquive-de-nicolas-maleski/
Harper Collins, dont le nom résulte de l'association de Harper & Row, et de William Collins, Sons & Co, une maison d'édition britannique fondée en 1819, est arrivée en France depuis quelques temps. Elle lance en cette année 2020 une nouvelle collection "Traversée". « La science de l’esquive », deuxième livre de Nicolas Maleski, est l'un des deux premiers romans de cette nouvelle collection.
On y suit Kamel qu'on sait en fuite sans en connaitre la raison pendant une bonne partie du roman, ce qui permet au lecteur de se perdre en conjecture. C'est bien écrit, les phrases sont courtes et c'est facile à suivre. On s'attache au personnage principal, dont le choix de vie peut être discutable mais néanmoins compréhensible au regard de son vécu.
Je remercie Babelio pour son envoi et la rencontre organisée avec l'auteur qui a été très sympathique et accessible.
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