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Une chose est le sujet au sens étroit de subjectivité (conscience), autre chose le soubassement, le support, la «substance», appelée aujourd'hui de divers noms (langage, corps, inconscient, production, etc.), sur laquelle on persiste à «asseoir» l'essence de l'homme qui, d'une part, a le premier acclimaté en philosophie ce concept de «substance» ou de «suppôt», et qui, d'autre part, tout en affirmant sa primauté, a démontré expressément l'insuffisance d'une détermination purement subjective de l'être. Sommes-nous en droit de négliger, avec une tradition millénaire, cette démonstration pourtant circonstanciée, ou bien faut-il s'interroger sérieusement sur ce double caractère de primauté et d'insuffisance attaché à celui de tous nos concepts ontologiques (et par conséquent anthropologiques) qui demeure le plus dominant ? Rudolf Boehm choisit la seconde attitude et propose ici un commentaire perpétuel des premiers chapitres du livre VII de la Métaphysique. Suivre pas à pas Aristote dans ces pages d'une difficulté extraordinaire, ce n'est pas seulement disputer à la philologie un texte qu'elle a achevé de rendre illisible, mais c'est aussi s'attaquer, pense Rudolf Boehm, à notre conception présente de l'homme en sa racine métaphysique le plus profondément enfouie.
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