Jean-Louis Bentajou vit dans la campagne toulousaine, loin de tous les tapages médiatiques et des rencontres de salon. Il entretient avec la nature une relation de haute nécessité. Chaque jour, il parcourt ses chemins, toujours les mêmes, à la façon de Gustave Roud. C'est son rythme vital. Il n'a pour autant rien d'un ermite. Son ouverture au monde et aux autres est très large, ses connaissances très profondes. Lui rendre visite est un enrichissement rare.
Son travail de peintre est exceptionnel. Avec une patience d'alchimiste, il couvre ses toiles (de très grands formats) d'une multitude de taches dans l'attente d'une vibration, d'un point d'équilibre qui indique que le tableau est fini, que la couleur a réussi à capter une parcelle de temps. C'est un travail qui donne le vertige, à proprement parler. Être devant ses toiles, c'est pressentir une vérité de la peinture qui n'est ni celle du sujet, ni celle de la forme, une vérité très proche des mystères de la poésie, un don.
Dans ce livre, Jean-Louis Bentajou nous livre sa réflexion non seulement sur l'acte de peindre mais aussi sur son engagement de peintre par rapport au monde, au savoir et à la vie.
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