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La femme, c'est Cora Baxter, écrivain. Le chat est une persane noire, nommée Pupe en hommage à Visconti. En plus de Pupe, Cora a aussi une mère, Anna Baxter, "bondissante septuagénaire", un joli pavillon en banlieue parisienne, et un mari, William. Cora entretient William et William entretient le pavillon. Or, un jour, William achète un jeune chien : Precious Malcolm. Alors, sous le regard de la femme au chat, deux mondes s'affrontent, inconciliables : le monde voluptueux de Pupe, monde mystique tout à la fois calme et furieux, et le monde prosaïque, enfantin et sottement agité de Precious Malcolm.
A la manière d'un chat qui s'étire, les phrases de Muriel Cerf s'allongent, ondoient, se rétractent, faisant progresser le récit, de façon presque imperceptible, par touches successives : Anna et ses liftings, William et ses plantations de cannabis, William à la cuisine, les amours de Pupe, la toilette de Precious Malcolm, la sieste de Pupe... Mais à travers ces petits riens, la fissure puis la fracture se dessinent : Cora est "du côté des chats", tandis que William est irrémédiablement "canin". Aussi Cora divorce-t-elle et, suite à la mort accidentelle de sa mère, elle s'en va à Tanger. Là, elle rencontre Sélim, un jeune homosexuel de dix-huit ans dont les chants l'envoûtent et avec qui elle envisage de voyager dans les villes mythiques du Maghreb, rejoignant ainsi l'idéal incarné par le chat.
Mélancolique et ironique à la fois, La femme au chat raconte en peu de mots le drame de l'incommunicabilité du couple. Dans une prose poétique, Muriel Cerf nous murmure la contradiction, la haine et la douceur, l'Orient et l'Occident, le rêve et la réalité, l'amour et la déchirure. Sa Femme au chat est un hymne à la félinité, à la féminité, en un mot à l'ambiguïté.
Cora Baxter vit en banlieue avec son mari et son chat.
Vie à l'opposé de son passé.
Mais la voilà qui se prend de désamour pour William Monnet, son mari.
Elle fait part de ses réflexions à son chat adoré.
J'ai souvenir d'avoir lu Muriel Cerf il y a longtemps et même si je ne m'en souviens plus très bien, me reste un sentiment d'intérêt.
Ce roman semble être en partie autobiographique, je ne sais pas dans quelle mesure, dans la profession d'écrivain c'est sûr.
Il est écrit en longues phrases alambiquées qu'il faut parfois lire plusieurs fois pour les comprendre.
Il se dégage de ce texte une impression de partage affectif, d'intellectualisation des sentiments, de sensibilité, de finesse, d'intelligence.
Muriel Cerf a de grandes exigences d'écriture et réussit parfaitement à les mettre en œuvre.
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