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Collection « Classiques » dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety Zola La Débâcle Pendant la guerre de 1870, deux soldats se lient d'amitié ; Jean Macquart, incarnation des solides valeurs rurales, et Maurice Levasseur, intellectuel qui rêve d'un cataclysme où s'anéantirait le monde corrompu - et le lecteur va les suivre jusqu'à ce que la Commune les sépare et dramatiquement les voie s'affronter. Mais si Zola choisit, bien au-delà de leur opposition symbolique, de les mêler à d'innombrables autres figures, c'est qu'il veut écrire le roman des masses et nous montrer une nation tout entière meurtrie par l'Histoire. Il juxtapose donc des scènes de combat et de vie civile, montre sans fard toutes les souffrances des corps, et jour après jour déroule sous nos yeux la douloureuse chronique qui va conduire à l'humiliation de Sedan.
La Débâcle que Zola fait paraître en 1892, avant de clore Les Rougon-Macquart par un ultime roman, est le seul de ses livres dont le sujet soit un événement historique, le seul aussi qui soit consacré à la guerre. En abordant la crise la plus grave de l'histoire récente de la France, il adopte pour la dernière fois une vision tragique, mais nous donne à comprendre que sans doute la défaite fut un mal nécessaire. Après quoi Le Docteur Pascal pourra interpréter la totalité de la fresque romanesque comme une célébration de la vie.
Edition de Roger Ripoll.
Cette débâcle-là, présente beaucoup d’analogies avec l’épisode beaucoup plus tardif de la Seconde Guerre mondiale, et bien des ressemblances avec la boucherie de 14-18, à ceci près que quelques mois suffirent pour que la France ne s’avoue vaincue.
Jean Macquart a quitté sa campagne avec le décès de son épouse, pour rejoindre l’armée. C’est un soldat futé, que son illettrisme cantonne au rade de caporal. Avec sa troupe, il attend. Il attend l’arrivée prédite des Prussiens, que la presse et les infos officielles condamnent d’avance à une défaite humiliante. Ces moments là sont interminables, et les soldats rêvent d‘en découdre , jusqu’à ce que le combat débute vraiment, avec son cortège d’horreurs, de trouille au ventre, de souffrance physique liée à la faim, au froid au manque de sommeil. La guerre dans toute son abjection.
La brièveté de l’épisode militaire rebondit sur les troubles civils, alors que l’armée allemande s’est installée à Versailles et que les forces de l’ordre massacrent littéralement les communards, alors que Paris flambe de toute part.
Zola épingle cette fois l’armée et ses insuffisances, et avec un commandement peu clairvoyant et un empereur qui a perdu de sa superbe.
On suit des personnages dont la guerre révèle les vices ou les vertus, qu’ils profitent de l’opportunité de tirer leur épingle du jeu ou qu’ils mettent en péril leur propre vie pour secourir leurs proches, dans un élan d’humanité et de patriotisme.
L’avant-dernier opus de la saga ne dénote pas par rapport à l’ensemble de la la série, ni par le style ni par ce gout de l’exhaustivité dans la description d’un domaine particulier de ce qui fait le monde de son époque, tout en captant le lecteur qu’induit avec intérêt le destin de quelques personnages qui lui deviennent familiers.
Extraordinaire !! Je ne ferais pas ici un résumé de chaque épisode ou une analyse ce cette œuvre il y en a suffisamment ; sachez seulement que l’action se déroule au 18ème, que Zola y décrit la vie d’une famille sur 5 générations et décrypte les conséquences du milieu et de l’hérédité sur la vie que mène chacun de ses personnages. J’ai lu ces livres au début des années 80, alors que les programmes télé étaient pauvres et qu’Internet n’existait pas. Plonger dans Zola c’était plonger dans un pan de notre histoire et dans la vie quotidienne des Français moins de 2 siècles auparavant. Les lire m’a permis de découvrir les interactions entre les ascendants, l’entourage, le régime politique, les conditions de travail … et la vie que chacun allait pouvoir avoir. Je n’avais pas trouvé pesant de devoir pour cela lire 20 tomes, au contraire je vivais à coté des Rougon, tremblant pour certains, plaignant ou rejetant d’autres. Depuis j’ai appris que Zola était une des plus grandes figures de la littérature naturaliste ce qui explique le soin apporté aux détails sur l’environnement et les personnages. Les Rougon-Macquart ce n’est pas seulement une formidable histoire mais un excellent moyen de connaitre l’architecture de l’époque, l’apparition de certaines nouveautés, le développement de l’industrialisation…. Ce sont des livres à mettre entre toutes les mains !!
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