L''ouvrage propose une réflexion sur la construction d''une nouvelle identité féminine dans la seconde moitié du XIXe siècle roumain, une époque de grands renouveaux sociaux, économiques et politiques, temps fort de la construction nationale. L''utilisation du genre comme démarche cognitive impose l''inscription de la construction du féminin dans les processus sociaux et politiques qui mènent à une reconfiguration des hiérarchies et des rapports sociaux, à une recomposition des identités sociales: la modernisation à l''occidentale, le projet national, la démocratisation. Deux pivots régissent la nouvelle philosophie sociale: la réinstauration de l''ordre social et le rappel au rassemblement national. Ces deux processus deviennent les vecteurs de l''élaboration de l''idéal- type de la femme bourgeoise: la respectabilité et la fonction maternelle structurent les dispositions, définissent les postures morales et corporelles légitimes. "Anges gardiens de la paix familiale" et des bonnes moeurs, dépositaires de la tradition et agents de civilisation, mères des futures générations de la nation, voilà les grands traits de l''idéal féminin de l''époque.
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