Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« La culpabilité, je la vois naître dans mes rêves. Elle prend toujours la même apparence, celle d'une grive, dont les ailes ne sont pas faites de plumes, mais de feuilles et de fleurs séchées. Les pétales s'en vont les uns après les autres, chaque fois que l'oiseau essaie de s'envoler. Il n'y parvient pas, me supplie de l'aider. J'ai beau lui dire qu'elle n'a pas les ailes qu'il faut, elle s'entête à bondir, et retombe chaque fois au sol, ses ailes en fleurs s'évanouissant autour. Dans le ciel qu'elle tente de rejoindre, il n'y a qu'un noir épais. » Pierre s'est installé avec sa compagne Victoria dans la maison familiale de Roseville-sur-Mer, en Normandie. En attendant une offre d'achat, ils réagencent les pièces, éclaircissent les murs, habitent les lieux à la recherche d'un chez-soi rassurant. Pierre aime vivre sur cette côte, dans cette province maritime gouvernée par l'oisiveté et les heures des marées. Depuis ce refuge, il en oublie presque la balafre au fond de son coeur. Pourtant une tempête se rapproche. Henri son père est de retour et les souvenirs et les prénoms refont surface. Sophie sa mère, morte alors qu'il n'était qu'un enfant, Suzanne et Théodore ses grands-parents qu'ils l'ont élevé, et puis il y a Vincent, son oncle, et sa cousine Esther : autant de visages qui le ramènent aujourd'hui à ce terrible drame. Alors que le sable semble retenir la mer, Pierre tente une nouvelle fois, dans les bras de Victoria, de faire triompher la lumière sur les ombres. Pour que l'absence se taise enfin.
À la fois vif et délicat, le premier roman de Tim Dup explore avec nuances la question des violences intrafamiliales, tout en reconduisant le lecteur dans la maison universelle de son enfance.
Aujourd'hui Pierre a vingt ans, élevé par ses grands parents, il connaît bien peu de choses de sa mère, son enfance, sa rencontre avec celui qui deviendra un mari aimant, puis possessif, puis assassin. Et finalement peu aussi de ce père qu'il rejette et qu'il ne veut surtout pas rencontrer.
Dans le même temps, son oncle et ses grands-parents veulent vendre la maison familiale, celle dans laquelle Sophie a vécu, celle dans laquelle Pierre a grandi, sans cette mère inconnue car disparue si jeune.
Pierre dont le père a tué la mère alors qu'il était à peine âgé de 18 mois, un père qui vient de sortir de prison.
Pierre et Victoria vont être parents. Événement quasi inimaginable quelques mois auparavant, alors qu'ils ne s'étaient toujours pas rencontrés. Mais le coup de foudre, l'attirance, les sentiments partagés, l'envie d'être ensemble, et les voilà impatients d'accueillir un bébé.
Pourtant, cet événement inattendu va avoir des conséquences désastreuses pour Pierre. Car la naissance annoncée implique pour lui de faire un retour sur sa propre enfance, sur le manque, la souffrance, le deuil impossible.
Comment gérer le chagrin, les questions sans réponse, les pourquoi. Et comment ne pas se poser la question de la possibilité de répliquer soi-même la violence dans son couple, dans sa vie.
Un roman comme un cri sur les violences intrafamiliales, sur le féminicide qui porte enfin son nom, sur le deuil et l'absence, sur le sort des enfants qui ont tout perdu et que l'on a sans doute encore beaucoup de mal à accompagner.
https://domiclire.wordpress.com/2024/09/04/je-suis-fait-de-leur-absence-tim-dup/
Timothée Duperray, dit Tim Dup auteur, compositeur et interprète signe un premier roman sensible et délicat sur les traumatismes et les violences intra-familial. Une ambiance et un récit qui oscille constamment entre l'obscurité et la lumière.
Bonheur, Drame, Souvenir, Culpabilité.
Pierre en couple avec Victoria revit ses souvenirs à travers les yeux de son propre couple, mais est-ce possible quand on est marqué au fer rouge par son passé ? Au fil des pages nous sommes piégé dans l'esprit et les pensés de Pierre, ses peurs de grandir dans l'ombre d'un père violent, comprendre, restituer et pardonner, les névroses se combines aux autres membres de la famille. Pierre cherche de la stabilité et Victoria lui annonce un heureux événement.
Récit poignant, percutant et bouleversant, l'auteur à une plume poétique et juste. Un court roman d'un féminicide et de la rage du coeur mais aussi des non-dits.
"Pourquoi s'imagine-t-on que l'amour doit être une passion violente, coercitive, que le désordre est synonyme de densité? C'est beau, de vivre humblement avec quelqu'un toute sa vie, de voir surgir dans ses yeux quelque chose d'inconnu, jour après jour, alors qu'on pensait y avoir tout lu."
Un texte bouleversant et aussi prenant que celui de Philippe Besson « Ceci n'est pas un fait divers ».
Je ne connaissais pas l'auteur, en tant que chanteur.
Ce premier roman nous parle au plus prés d'un féminicide.
Pierre, un jeune homme, vient s'installer dans la maison familiale, avec sa compagne enceinte. Un moment de bonheur en perspective, mais comme le dit si bien le titre, Pierre est fait de leur absence. Ces absences, ce sont celles de sa mère et de son père. Ce père qui a tué sa mère.
Le narrateur va nous narrer sa vie après ce meurtre, sa relation avec les autres membres de la famille, en particulier, son oncle, frère de sa mère, qui l'a pris sous ses ailes après le drame, les grands parents.
Ce texte parle très bien des ressentis, des "après" des proches après un féminicide. Comment continuer son chemin après un tel drame ? Des pages terribles sur les conséquences de cet assassinat au sein d'une famille. Des pages sensibles sur les façons de chacun d'essayer de comprendre, de continuer à vivre avec... De belles pages de relations familiales, que ce soit avec l'oncle, le grand père, qui perd la mémoire en maison de retraite et a l'impression de revoir sa fille...
Des pages sensibles, terribles jalonnent ce texte et beaucoup de questions sur la gestion des avant des drames, pendant puis après. Il y a des moments de poésie, de "souffle", d'étouffement. Il y a des pages qui restent en mémoire, lorsqu'on a fini ce texte.
Un texte qui nous parle très bien de ces drames et des conséquences. Il aborde aussi la manière dont sont gérés ces drames, ses avants, ses après.
Mais c'est aussi un texte littéraire avec de belles pages de description de paysages, de relations humaines...
Malgré un sujet terrible, un premier roman très réussi et je vais maintenant écouter les textes de Tim Dup, en attendant son prochain texte romanesque.
#Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance
“Roseville-sur-Mer. C’est là que tout s’est joué et que tout se joue encore.” Sous le ciel barbouillé de Normandie, Pierre cherche la paix. À vingt-et-un ans, il croit la trouver dans les bras de Victoria. Mais un événement, grain de sable prévisible mais inadmissible, fait vaciller ce début de bonheur à deux, presque à trois : son père, sorti de prison, est réapparu dans son paysage. “Depuis hier, je sens grandir la vibration, longtemps enfouie : la sale envie de péter les plombs.”
Alors que la colère gonfle, le récit aligne les souvenirs. Ceux de Pierre, élevé et aimé par ses grands-parents depuis presque toujours. Des souvenirs insuffisants, des lacunes plus que des souvenirs. “Une mère morte, un père impossible, voilà la laideur du tableau.” Alors le roman explore d’autres temporalités, détricote d’autres mémoires. Celles des femmes surtout, sa grand-mère et sa mère. Le grand-père, quant à lui, sombre dans l’oubli. Et le père, l’impossible père, n’a plus aucun droit ici.
C’est une histoire d’absence, mais aussi une histoire de transmission et de privation. Qu’est-ce qui se propage dans une famille ? Des mimiques, des comportements, des habitudes ? Qu’en est-il du sentiment de culpabilité ? Du pardon ? De la violence ? Ce livre à l’écriture travaillée, au vocabulaire riche, à la construction délicate, jette au lecteur une réflexion sur la manière d’enfouir le chagrin. Ou de le désenfouir.
Un premier roman sur un sujet difficile: le féminicide et comment grandir quand son père a tué sa mère. La construction originale avec des chapitres oscillant entre passé et présent rend la lecture agréable : tout se construit comme un puzzle tragique. J'avoue être restée un peu en retrait du personnage principal mais l'évocation de la maison d'enfance comme lien au centre de ce drame m'a beaucoup touchée !
Comme je ne connaissais pas du tout l'auteur et qu'il est auteur-compositeur, je vais aller voir ce que ça donne !
Un premier roman et un coup de coeur.
Pierre est orphelin. Il a été élevé par ses grands-parents qui sont aujourd’hui décédés. Il rencontre Victoria. Il tombe amoureux. Ils vont former un couple. Mais que veut dire un couple quand on n’a aucun souvenir de ses parents ensemble ? Qui était sa mère dont personne ne parle jamais pour ne pas remuer le malheur ? a-t-on le droit d’être heureux quand on est orphelin.
Pierre est fait de cette absence de parents, de cette absence de l’inconnue qui était sa mère, de cette absence d’amour maternel irremplaçable.
Ce roman est construit en plusieurs parties, en plusieurs temporalités, de questionnements intimes ; il va basculer dans l’horreur : il faudra attendre la moitié du texte pour découvrir le mot fatidique qui renversera tout.
J’ai été bouleversée par ce roman, je me suis attachée à Pierre, j’ai cherché à le comprendre, eu envie de le materner.
C’est une histoire simple, une histoire de culpabilité qui ne peut pas être partagée. C’est triste sans être mélancolique ni dramatique. Ce sont des vies perdues, des vies gâchées, nombreuses. C’est la vie d’un enfant construit sur des bases familiales dysfonctionnelles.
Je vous recommande cette lecture qui pose mille questions et qui vous tirera certainement des larmes. Parce que la littérature c’est provoquer des émotions, toutes les émotions. Ce roman est une très belle réussite.
Timothée Duperray, dit Tim Dup, est un auteur-compositeur-interprète, musicien, producteur et écrivain français, né en décembre 1994 , c'est à dire il y a 30 ans. 4 albums et un roman, ce jeune homme ne manque pas de talent.
Pierre est amoureux de Victoria. Pour elle il est prêt à tout et raconte son histoire. On ne peut trop en dire sans dévoiler l'intrigue; C'est très bien écrit, très fort et très engagé contre les violences faites aux femmes et c'est beau, très beau...
Pierre a 21 ans, la vie devant lui, une amoureuse dont il est fou et un bébé à venir. Bien sûr, ses grands parents dérivent vers la vieillesse et il va falloir se séparer la maison pour payer les frais de l’Ehpad mais malgré ça il a tout pour être heureux, Pierre. Et pourtant… En lui ça bouillonne de violence contenue, de colère et de culpabilité. Ça l’empêche de vivre sereinement et ça le bouffe de l’intérieur. La cause? Un drame familial survenu alors qu’il était trop jeune pour en garder des souvenirs mais dont les conséquences resurgissent à l’heure où il s’apprête lui même à fonder une famille et alors qu’un mystérieux Henri s’apprête à sortir de prison.
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Dans un jeu d’alternance entre passé et présent, Tim Dup nous livre un récit puissant sur le difficile sujet des violences familiales. Mais c’est plus encore que cela. Comment vivre sereinement lorsque l’on a été amputé d’une partie de sa vie, lorsque l’on grandit sans parents, sans modèle familial? Comment se construire quand son enfance a été enveloppé d’amertume, de non-dits? Autant de questions sur lesquelles est bâti ce roman. C’est aussi la question de la transmission de la violence qui est questionnée ainsi que la culpabilité des survivants, leur impuissance, et leur inextinguible douleur.
Le sujet n’est certes pas nouveau mais son traitement est original. Par son point de vue, qui donne à voir le regard des enfants. Par son écriture aussi, à la fois vibrante,incisive et sensible. Parfois poétique, parfois brute et directe, elle reflète le bouillonnement intérieur de ce jeune perdu, incapable d’accepter l’amour tant il le redoute, cet amour coupable de l’avoir privé de celui de sa mère.
Alors me direz-vous, un livre coup de coeur? Hélas non. Car en dépit de ses belles qualités, je suis restée un peu en lisière de cette histoire. Peut être trop de maitrise, trop d’effets de style, ou une forme un peu trop littéraire? Difficile à dire, mais durant tout ma lecture il est resté une retenue qui a mis à distance mes émotions.
C’est dommage, mais je vous recommande ce titre si ce sujet vous interroge. Et pour ceux qui l’ont lu je curieuse de votre ressenti
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