Un second opus qui revisite le conte de la belle et la bête, un second tome bien meilleur que le précédent. L' écriture est très plaisante à lire, simple et élégante. Des personnages bien mieux construits et plus attachants. Un final prévisible mais une bonne lecture addictive et passionnante....
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Un second opus qui revisite le conte de la belle et la bête, un second tome bien meilleur que le précédent. L' écriture est très plaisante à lire, simple et élégante. Des personnages bien mieux construits et plus attachants. Un final prévisible mais une bonne lecture addictive et passionnante. De bonne joute verbales, le schéma est proche du conte classique mais avec plus de tendresse, de passion et de sensualité même du piquant avec une dose d'humours.
"— Crois-moi, je n'envisagerais jamais de leur tenir des propos intimes. Pour une bonne raison : je n'aime pas que mes partenaires aient autant de poils sur la poitrine.
— Tu es ridicule, répliqua Linnet en nouant ses bras autour de ses genoux.
— Pas aussi ridicule que ton ignorance du système reproducteur.
Comme elle pouvait difficilement le contredire, il poursuivit :
— Je suppose que ta mère est morte avant d'avoir pu t'expliquer l'essentiel.
— Je connais l'essentiel, protesta-t-elle.
— Vraiment ? Dans ce cas, pourquoi croyais-tu que « ça pendait » entre les jambes des hommes ? Comment cela marcherait-il, à ton avis ? Comme une saucisse que l'on farcit ?
— Une erreur mineure, répliqua-t-elle, alors que son regard glissait vers cette partie de son anatomie que le tissu ne dissimulait plus depuis longtemps. Il est évident que ma mère parlait métaphoriquement.
— Ceci... dit-il en passant la main sur son sexe dressé, est une érection. Et je ne suis pas impuissant, comme tu aurais dû le comprendre à l'instant où tu m'as vu au garde-à-vous.
Linnet déglutit avec peine. Elle-même aurait bien aimé le toucher ainsi.
— Un homme n'a d'érection que lorsqu'il veut coucher avec une femme. Sinon, son sexe pend.
— Ah ! Ma mère avait donc raison. Tu pourrais le faire pendre, que je voie à quoi cela ressemble ?
De nouveau, il se caressa lentement.
— Non. C'est impossible.
— Tu ne peux pas le contrôler ?
— Pas à cet instant. Et rarement lorsque je suis près de toi, à ma grande surprise.
Une déclaration qui rasséréna un peu Linnet.
— Au cas où tu te poserais la question, je ne suis pas vierge, continua-t-il d'un ton désinvolte. Je ne prétendrai cependant pas avoir fait l'amour avec une femme. Mais j'en ai connu une, deux, ou davantage. Toi, en revanche, tu es bel et bien vierge, et remarquablement ignorante. Pourquoi ne me dirais-tu pas ce que tu sais de l'essentiel ? Ainsi, je pourrais corriger tes erreurs.
— Pour que tu me cries après comme tu cries après les canardeaux quand ils devinent de travers ? Certainement pas.
— Veux-tu sauter la leçon et passer directement à la démonstration ? Je suis en train de me caresser...
Instinctivement, Linnet reporta les yeux sur sa main et sur ce que celle-ci faisait.
— ... et je n'aurais rien contre un peu d'aide.
— Je te croyais vraiment impuissant, murmura-t-elle. Pour moi, tu ne pouvais pas faire cela.
— Songes-y... Je te soupçonne d'avoir suffisamment de connaissances pour savoir ce que j'aimerais faire avec l'outil à ma disposition. Il est en état de marche."
"— Observations et recherches médicales, du Dr Fothergill. C'est très intéressant.
— Des foutaises. Ne croyez pas un mot de ce qu'il dit. D'ailleurs, ne croyez pas un mot de ce que vous lisez dans n'importe quel livre de la bibliothèque. La plupart d'entre eux ont été écrits par des jacasseurs incompétents.
— Vous voulez dire que la sève de jonquille ne rend pas un homme impuissant ? demanda-t-elle en passant la tête au-dessus du paravent. Quelle déception !"
"Elle lui mordilla la lèvre, comme il le lui avait appris. Piers succomba, et ce fut avec une passion fiévreuse qu'ils s'embrassèrent. Puis il s'écarta soudain.
— Je ne peux pas.
Linnet se pencha sur lui, quelque chose dans sa voix exacerbant son excitation au lieu de la diminuer.
— Pourquoi ? murmura-t-elle tout en suivant des lèvres la ligne de sa mâchoire.
— Tu es trop laide. Je ne fais jamais l'amour avec des femmes laides. Je ne pourrais jamais aimer une femme laide. Une fraction de seconde, le cœur de Linnet s'emballa. Puis elle comprit.
— Et moi, milord, je ne peux aimer qu'un homme qui me fera franchir le seuil de notre maison dans ses bras. Un homme qui me promettra de ne jamais toucher au laudanum et de ne jamais élever la voix. Tu en es capable ?
Dans ses yeux brillants elle vit de la profondeur, de l'intelligence... de l'amour.
— Dans l'auberge, je t'ai portée le long du couloir jusque dans la chambre, dit-il d'une voix aussi enrouée que la sienne. Cela compte ?
— Je redeviendrai peut-être belle un jour. Ou peut-être pas."