"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L’imaginaire et le talent de Pascal Garnier sont au rendez-vous pour ce Grand Prix de l’Humour noir 2006.
‘Flux’ est un des meilleurs romans de l’auteur à l’écriture incisive et aux phrases assassines, pour décrire la médiocrité de personnages cupides et détestables qui satellisent Marc, ‘un trèfle à 4 feuilles’, simple, modeste et taiseux, qui non seulement a gagné au Loto mais en plus a hérité d’une fortune inattendue.
La sœur et le beau-frère de Marc sont d’innommables sangsues.
L’épouse de Marc est une vipère absolue, dominatrice, odieuse et des plus vulgaires, surtout depuis qu’il lui a naïvement accordé la gestion de sa fortune.
Marc flotte au-dessus de la situation et la vie de millionnaire l’ennuie prodigieusement. Il a besoin du contact des gens ordinaires dont soudainement il semble privé.
Alors, pour voir du monde, il va fréquenter un Lavomatic où il fait tourner des machines avec quelques-unes de ses chemises propres et où il finira par se lier d’amitié avec le propriétaire pakistanais.
Il ira dans un parc où il rencontrera une vieille femme isolée d’autant plus qu’elle est accompagnée par un petit chien eczémateux avec un arrière-train paralysé posé sur un chariot à roulettes et qui pue terriblement. Pourtant cette Alsacienne va prendre Marc en sympathie et ils se rencontreront quotidiennement pour échanger quelques mots sur un banc public. Le chien aime bien Marc.
Quand la vieille femme décide de s’euthanasier, elle envoie un courrier à Marc le faisant hériter d’une fortune inattendue à la condition que Marc s’occupe du toutou jusqu’à sa mort. Et il mourra très vite…
Pascal Garnier alterne les paragraphes entre le présent vécu dans un centre de soins psy et le passé qui nous révélera comment tout s’est passé pour en arriver là…
Car Marc, se retrouvera dans une clinique psychiatrique après avoir été atteint par une balle de revolver qui a touché le nerf optique et l’a rendu aveugle.
Dans la foulée, Marc le taiseux, ne parle plus du tout.
Parmi les patients de l’asile, seule une infirmière lui donnera de l’attention et du réconfort jusqu’au moment où de façon brutale, arrive un déluge inattendu !
Avec ses propres fardeaux à porter (et pas des moindres !), Marc sera un rescapé de ce tsunami écrit au vitriol pour un concentré d’humanité dans sa petitesse, sa déchéance et le poids de ses culpabilités.
Coup de cœur absolu pour cette pépite parmi les pépites signée Garnier, un auteur inimitable qui (malgré une œuvre conséquente), ne peut que manquer cruellement au paysage littéraire français.
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