L'auteur offre ici une synthèse idéale qui immunise le regard contre la faillite de la création artistique de notre époque. Dans les avenants de sa démarche on comprend davantage que la chanson est plus que décibels. Elle y est comme une poignée de pensées que mijotent des rythmes mélodieux, eux-mêmes expression intelligible d'instrument inerte mais vivifié. Elle n'est pas un vide qu'on meuble avec des fantaisies orchestrées. La musique et plus précisément la chanson est alors un message, une information qui se destine à être tantôt miroir de la société, tantôt trépied pour la culture dans sa fonction liturgique et propédeutique dans son élan civilisateur. La critique de la chanson El Manisero que nous fournit Dieudonné Tshimanga est un travail de recherche de bonne facture qui documente, explique et idéalise une démarche qui à notre insu était déjà en soi une couture de sens dans ces rythmes passionnés.
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