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Dulcinée, un conte magique

Couverture du livre « Dulcinée, un conte magique » de Konnecke Ole aux éditions Ecole Des Loisirs
Résumé:

Comment la rusée et courageuse Dulcinée fit-elle pour garnir ses crêpes d'anniversaire de kilos de myrtilles ? Et pour obliger une terrifiante sorcière à chanter la plus longue chanson du monde ? Alors qu'elle avait promis à son père de ne jamais mettre un seul orteil dans la forêt magique ?... Voir plus

Comment la rusée et courageuse Dulcinée fit-elle pour garnir ses crêpes d'anniversaire de kilos de myrtilles ? Et pour obliger une terrifiante sorcière à chanter la plus longue chanson du monde ? Alors qu'elle avait promis à son père de ne jamais mettre un seul orteil dans la forêt magique ? Disons qu'il y a des situations dans lesquelles désobéir est vital.

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Avis (1)

  • Dès la couverture, on sent l’humour légèrement décalé manié par l’auteur. Dulcinée, les yeux dans un coin, traverse la forêt. Autour d’elle, un arbre moustachu et chapeauté la fixe, un taureau sur ses deux pattes l’observe tout comme l’oiseau rouge aux airs d’aéroplane. Dulcinée baigne en pleine...
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    Dès la couverture, on sent l’humour légèrement décalé manié par l’auteur. Dulcinée, les yeux dans un coin, traverse la forêt. Autour d’elle, un arbre moustachu et chapeauté la fixe, un taureau sur ses deux pattes l’observe tout comme l’oiseau rouge aux airs d’aéroplane. Dulcinée baigne en pleine magie. Elle n’est pas particulièrement rassurée mais ne recule pas devant ses peurs. Alors, quand il faut délivrer son père d’un sort, elle s’en va trouver la sorcière responsable de cela. L’auteur ne met pas en scène la terreur. La sorcière est plus loufoque qu’effrayante. Mais ce trait de caractère la rend imprévisible. Face à elle, Dulcinée impressionne par son courage, étonne par son inventivité. Sans jamais tomber dans la grandiloquence, Ole Könnecke montre toute la détermination de son personnage, cette petite fille joueuse, espiègle et pleine de tendresse. Cet amour pour son père et son envie de crêpes l’animent sont ses deux motivations pour vivre une telle aventure. C’est donc autant l’amour filial que la gourmandise qui la guident.
    Au milieu d’une palette de couleurs réduites, l’auteur alterne les illustrations épurées et celles plus riches. Les détails apportent en vitalité tout en guidant l’imagination. Nous sommes dans un vrai conte, entre un réalisme qui s’évapore progressivement et une rêverie indiscernable. Le travail sur le regard est très réussi. Cela place les personnages au cœur des situations, accentuant l’aspect imprévisible de l’histoire. Le canard accompagnant Dulcinée entretient ce flou. Il est présent sans jamais avoir de vrai rôle. C’est une pépite humoristique décalée, un détail qu’on ne peut pas louper. Le conte a des airs loufoques récurrents. La sorcière est une sorte de force évanescente. Elle n’a pas vraiment de corps, elle semble être une fumée aux contours indéfinissables. Cela montre sa force, l’étendue de sa puissance et son manque de corps, surtout face à la petite fille gourmande. Elle flotte face à Dulcinée dont les pieds sont très ancrés au sol et la détermination sincère chevillée au corps. L’air de rien, Dulcinée va sauver son monde avec humour, astuce et courage.

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