"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Belle découverte de ces deux frères !
Un très bon premier tome.
Deux frères tellement opposés l’un de l’autre.
Mais très unis.
Ils sont inséparables, on sent que l’amour fraternel est très fort.
Les deux se complètent à merveille.
Au fil de l’histoire, on sent que la haine envers la population juive est très présente.
Niveau graphisme, j’ai adoré les dessins et les couleurs.
Je trouve les visages hypers expressifs.
On ressent bien les émotions que les auteurs ont voulu passer.
Il faut que je me procure les tomes suivants !
Une belle illustration de l’amour fraternel sur un arrière-plan historique et antisémite.
1927 – une cité minière du nord. L’histoire de deux frères, Salomon, l’ainé et Moïse le cadet. La famille juive, d’origine polonaise, s’est installée en France et le père est tailleur.
Le texte alterne, de façon très fluide, sur plusieurs périodes. En Californie en 1934 où les deux frères ont émigré puis dans le camp de Sodibor lors de la déportation.
Plusieurs éléments suscitent l’intérêt :
- L’antisémitisme n’est pas né avec Hitler. Il était déjà bien présent en France, dans les siècles passés et provoquait déjà l’ostracisation.
- Le lien entre les deux frères est bien analysé. Deux garçons bien différents. Salomon est extraverti, sait naturellement naviguer entre les écueils, alors que Moïse est timide, passionné et brillant dans les études, un intello « pur sucre ». Salomon protégeant toujours son jeune frère.
Le contraste est bien marqué entre cette affection solide et les évènements historiques douloureux qu’ils affrontent. Une lumière précieuse dans l’obscurité de l’exclusion et de l’injustice.
- Le graphisme est particulièrement travaillé, précis. Tant au niveau des personnages que des décors.
- Originalité du scenario : de nombreux dialogues en hébreu, pas tous traduits. Mais cela ne m’a pas gênée car le lecteur en comprend le sens. Et surtout, ils rendent le récit bien plus ancré dans une communauté.
Une histoire qu’on a envie de suivre puisqu’il s’agit du premier tome des Frères Rubinstein et qu’elle se déroulera en six tomes.
Merci à Netgalley et aux éditions Delcourt
https://commelaplume.blogspot.com/
Cette BD est la première d'une série de 6 sur le destin des frères Rubinstein, Salomon et Moïse, de 1927 à 1948; dans cet album nous les voyons alternativement en France, en 1927, dans une cité minière du nord où leurs parents, polonais juifs, ont trouvé refuge, le père officiant comme tailleur, en Californie en 1934 où les deux frères tentent de se faire engager dans un cabaret et à Sobibor où Moïse a été déporté.
Cet album retrace le drame qui les a conduits à partir aux États-Unis; il fait prendre conscience à ceux qui ne l'auraient pas su que l'antisémitisme n'a pas été importé par les Allemands en 1939 mais qu'il était présent dans les sociétés française et polonaise bien avant. L'auteur décrit l'ostracisme dont ils faisaient déjà l'objet en 1927, le rejet, le mépris, l'injustice qu'ils enduraient alors.
L'histoire est celle de deux frères, très liés, l'aîné défendant et protégeant son frère plus discret, plus timide, à tout prix; c'est cet amour fraternel qui donne toute sa force à cette histoire de destins saccagés par la guerre et l'extermination des juifs.
L'absence de linéarité temporelle et l'alternance entre les périodes donnent du rythme à la BD et maintient l'intérêt. J'ai tout particulièrement aimé le dessin, précis, très travaillé, détaillé comme dans un tableau. J'ai d'ailleurs pris le temps de m'attarder sur les planches pour en apprécier toute la gamme. Un vrai régal des yeux.
Un petit bémol: j'aurais apprécié que les textes en hébreu soient traduits et non pas uniquement certains mots.
Il ne me reste plus qu'à lire les suivantes, curieuse de savoir ce que deviennent les frères Rubinstein.
#LesFrèresRubinsteinT01 #NetGalleyFrance
« Liberté », histoire complète en trois tomes raconte la lutte des américains pour leur indépendance.
Sur la côte Est des futurs Etats-Unis, des rebelles désorganisés et mal équipés se battent contre les troupes d’occupation anglaises. C’est la bataille de « Bunker Hill » en juin 1775 et elle marque le début de la guerre d’indépendance américaine. Sileas Deane, jeune délégué du Connecticut et du Congrès Continental est envoyé par ses pairs en France, dans la plus grande confidentialité, afin de tenter d’obtenir du roi Louis XVI une aide financière pour acheter des armes.
En France, Pierre Augustin Caron de Beaumarchais revient d’une mission à Londres où il a servi d’émissaire à Louis XVI afin de récupérer des lettres compromettantes que son prédécesseur avait adressé au Chevalier d’Eon dont la réputation, déjà à l’époque, était plus que sulfureuse. Beaumarchais, durant son séjour outre-Manche, entre en contact avec Arthur Lee, député secret des colonies américaines en lutte contre l’Angleterre pour acquérir leur indépendance. Il est alors persuadé que la France doit appuyer financièrement les insurgés américains. Il va entrer en contact avec Sileas Deane et se transformer en agent secret, chef d’entreprise, marchand d’armes, armateur et stratège. Il sait que louis XVI et son ministre des Affaires Etrangères le Comte de Vergennes ne veulent pas entrer en conflit ouvert avec l’Angleterre et va donc proposer d’être leur « habile homme ».
Dans ce premier tome qui nous plonge dans les prémices de la guerre d’indépendance américaine, Jordan Mechner prend son temps pour nous faire rencontrer tous les protagonistes de cette histoire : Pierre Augustin de Beaumarchais, Sileas Deane, le Comte de Vergennes. Nous observons tous les rouages politiques qui se mettent clandestinement en place pour aider les insurgés sans se révéler à la diplomatie anglaise et à ses espions.
Le récit et les dialogues de Mechner sont soignés et renforcés par le niveau de détail graphique de Loïc Chevallier et Etienne Le Roux. La densité visuelle, que ce soit pour les visages des protagonistes ou la profondeur des décors, est remarquable.
Ce premier tome semble s’appuyer sur la réalité historique dans laquelle nous découvrons, entre autre, que Pierre de Beaumarchais ne fût pas qu’un simple dramaturge.
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