"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1130, Princée d'Antioche - au nord de l'actuelle Syrie.
Fille du roi Baudouin de Jérusalem, la princesse Alix d'Antioche s'apprête à accoucher en secret de son enfant illégitime, fruit de ses amours avec le connétable Renaud Mazoir. Personne ne doit apprendre cette naissance : sa mère a décidé que l'enfant ne survivrait pas.
Mais son père, prévenu par ses informateurs, arrive à temps pour le sauver. L'accoucheuse, elle, est sacrifiée, non sans avoir jeté sur Alix une malédiction : l'esprit malin d'un Djinn s'attache désormais à ses pas.
Mis à l'abri des velléités meurtrières de sa mère, le nouveau-né grandira au sein de la mystérieuse secte des Assassins ; son destin sera lié à celle-ci. Et la princesse maudite, poussée par son ambition dévorante, se voit emportée dans les tourments d'une terre dont l'histoire s'écrit trop souvent dans le sang...
De Byzance à Jérusalem, d'Alep à Damas, une grande fresque où se côtoient l'histoire et le fantastique, dans le fracas des batailles incessantes entre Turcs, Byzantins et Croisés.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
--- Un bon titre de fantasy, mais… ---
Comme vous pouvez le constater, ma note est à peine supérieure à la moyenne. Je tiens cependant à souligner que ce premier volume possède de véritables atouts. Il a d’ailleurs remporté un certain succès auprès d’autres blogueurs tels que Le Monde d’Elhyandra, Au Pays des Cave Trolls et Albédo.
En ce qui me concerne, je dois avouer que l’aspect historique m’a quelque peu rebutée. Même si je suis contente d’avoir effectué cette dernière tentative, je pense abandonner le genre définitivement.
--- Le djinn, cette créature fascinante ---
Ayant adoré Rozenn de Laëtita Danae, j’étais plus que ravie de retrouver ce type de créature tout droit sortie du bestiaire oriental et cela, dès le premier chapitre. Néanmoins, même si le djinn est clairement identifié, ses pouvoirs demeurent mystérieux, son but inconnu. D’ailleurs, il disparaît régulièrement de l’intrigue pour mieux nous surprendre par la suite. Bon, je l’avoue, j’aurais aimé en apprendre davantage à son sujet, le fantastique étant finalement peu présent malgré son rôle prépondérant dans le récit.
Dans le même registre, j’ai apprécié découvrir les croyances de Saïf, un chef ismaélien qui garde jalousement ses secrets. Son personnage, et la foi qu’il revendique, promet de beaux rebondissements pour le tome 2.
--- Un nombre impressionnant de personnages ---
C’est probablement l’un des plus grands bémols de cette saga, et je ne suis pas la seule à l’avoir relevé. Aussi, armez-vous de courage (ou d’un carnet de notes) avant de vous lancer dans Djinn. Pour ma part, je n’étais pas prête ! Honnêtement, les positions et les relations de chaque personnage sont rapidement devenues floues. Ceci est particulièrement vrai pour Zengi ; il s’agit d’un émir turc que l’on croise à plusieures reprises, mais j’aurais bien du mal à vous en dire plus à son sujet. Bref, je regrette l’absence d’un glossaire en fin de livre.
Par chance, Jean-Louis Fetjaine nous offre deux repères : Renaud Mazoir, le héros par excellence auquel on s’attache facilement pour ses valeurs, et Alix, la princesse maudite. Si sa présence pimente considérablement l’histoire, elle m’a laissé un sentiment mitigé. D’un côté, elle m’attendrissait par son envie de régner au même titre que son défunt mari en dépit de sa condition de femme. De l’autre, elle me paraissait froide, voire inhumaine dans certaines de ses attitudes.
Et c’est sans compter ses échecs répétés qui font piétiner l’intrigue. En effet, peu de ses manoeuvres aboutissent réellement, l’obligeant alors à revoir l’ensemble de ses plans. Je l’admets, ce retour systématique à la case départ m’a autant irritée que l’héroïne elle-même !
--- Un manque flagrant de transitions ---
Quand j’ai débuté La Maudite, je craignais de m’embourber dans les faits historiques, au demeurant multiples. Mais ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé. Bien sûr, j’ai manqué quelques détails au sujet de guerres, d’alliances ou de renversements, mais cela ne m’a pas empêchée de suivre le fil de l’histoire. Non, en vérité, ce qui m’a posé problème, c’est le manque de transitions entre les chapitres. Bien souvent, des semaines ou des mois se sont écoulés entre ces derniers. Le lecteur doit alors appréhender en deux ou trois lignes seulement, et pas toujours très explicites, les événements survenus entre-temps. Pas facile lorsque l’on n’est pas un habitué du genre, croyez-moi !
Par contre, je dois reconnaître à l’auteur un véritable dynamisme dans la construction de son scénario. Entre machinations politiques et batailles, il est impossible de s’ennuyer !
--- Lirai-je la suite ? ---
Non, malheureusement. Le final est certes prometteur, cependant je me sens déjà dépassée par l’aspect historique du récit. Pour preuve, ma lecture remonte à deux semaines, et les éléments se brouillent déjà dans ma mémoire.
En conclusion, ce n’est pas un genre qui me correspond. Mais, qui sait, vous l’apprécierez peut-être davantage que moi !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !