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Dieu l'homme et son diable meditation sur le mal et le cours de l'histoire

Couverture du livre « Dieu l'homme et son diable meditation sur le mal et le cours de l'histoire » de Francois Fejto aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

Lorsqu'en 1960, François Fejtö écrivait un « essai hérétique » intitulé Dieu et son Juif, il projetait déjà de s'attaquer au Diable. Plus de quarante ans après, cet historien journaliste qui a traversé tout le XXe siècle livre sa réflexion sur la figure du mal. Quel rapport ce personnage... Voir plus

Lorsqu'en 1960, François Fejtö écrivait un « essai hérétique » intitulé Dieu et son Juif, il projetait déjà de s'attaquer au Diable. Plus de quarante ans après, cet historien journaliste qui a traversé tout le XXe siècle livre sa réflexion sur la figure du mal. Quel rapport ce personnage entretient-il avec Dieu ? Et surtout quel usage les hommes et les grandes institutions de l'humanité, Eglises, pouvoirs, idéologies en ont-ils fait oe
C'est d'abord vers l'Ancien Testament que François Fejtö se tourne. La figure de Dieu mérite d'être interrogée. Le « Tout-puissant » est-il ou non responsable des ratés de l'histoire ? Car si le Diable y est peu présent, le mal et les drames ne manquent pas. Et le livre de Job pose de manière aiguë la question de la justice de Yahvé. Avec le Nouveau Testament, Satan est beaucoup plus présent, tandis que le visage de Dieu s'est fait plus
« tendre ». N'est-ce pas pour reporter sur la figure du Diable ce que l'on ne veut pas imputer au « Très-haut »oe Les Évangiles témoignent aussi de la mise en place d'un processus de diabolisation de l'adversaire qui va s'installer durablement dans l'histoire.
La rupture entre le judaïsme et le christianisme en sera un moment privilégié que l'auteur examine en détail en s'arrêtant notamment sur le rôle de saint Paul, en se demandant, si l'adoption de la foi chrétienne par Rome n'a pas ouvert la porte à une paganisation du monothéisme.
De même réfléchit-il sur les moments charnière de l'histoire : la Renaissance, la Réforme, la Révolution française, en évoquant Erasme, Luther, Machiavel, Newton, Robespierre, Joseph de Maistre, etc., pour y déceler la façon dont l'absolutisation d'une doctrine, d'une idée conduit à l'intolérance et au fanatisme. Mais c'est sans doute au XXe siècle que la diabolisation et l'extrémisme vont culminer, avec la montée des nationalismes, l'instauration du communisme et l'arrivée au pouvoir des fascistes et des nazis. Au moment où l'islamisme semble prendre le relais, François Fejtö veut cependant croire qu'il est possible de préserver la paix.

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