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Depuis la fin des années 1940, le terme cybernétique est utilisé pour décrire les systèmes d'autorégulation qui mesurent, anticipent et réagissent en fonction de l'évolution des conditions. Initialement utilisée dans les domaines de l'administration, de la planification, de la criminologie et des débuts de l'écologie, à l'ère du capitalisme numérique la cybernétique est devenue un facteur économique. Dans un tel ensemble cybernétique, l'art doit répondre à la nouvelle situation : une « cybernétique du pauvre ».
Cette publication, tout comme l'exposition qu'elle accompagne, présente des oeuvres qui utilisent l'impuissance de l'art - sa « pauvreté » - pour proposer des contre-modèles face à la machine cybernétique. Elle rassemble également des travaux récents et historiques d'artistes ayant développé une vision participative et ludique de la cybernétique ou qui ont été des pionniers dans la définition d'une contre-cybernétique. Quelle part de la « contre-force » (Thomas Pynchon) existe-t-elle dans l'art lorsqu'il est conçu comme une cybernétique du pauvre ?
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