La découverte d'une voix singulière, drôle, touchante et poétique.
Intimes et universelles, ces lettres d'Ariane Ascaride à son père depuis longtemps disparu mêlent les souvenirs d'enfance de la fille d'immigré italien de Marseille à un regard féroce et tendre sur notre époque. Écrites dans le temps arrêté du confinement, elles tracent l'autoportrait émouvant d'une femme qui a hérité de son père son verbe haut, son humour ravageur et une part de révolte. Elles disent, avec verve et parfois colère, la violence de notre société néolibérale, la bêtise humaine, mais aussi les plaisirs du quotidien et la joie des liens qui nous unissent.
Un livre tendre fondé sur le principe de la correspondance épistolaire d'Ariane Ascaride à son père disparu. La période des lettres s'étale sur environ 3 mois, pendant le confinement de 2020, moment où chacun s'est retrouvé à vivre différemment, à chercher des occupations, à réfléchir sur soi.
Le livre nous offre une double lecture, la famille et la filiation d'une part avec la relation père/fille, et d'autre part, un regard sur le monde et plus généralement sur cette période si spéciale vécue par le monde entier avec le confinement.
A travers les mots d'Ariane Ascaride, le lecteur revit la période du COVID et tout le lexique qui allait avec : confinement, échanges en visio, masque, chaînes infos, distanciation sociale et gestes barrières ....
C'est aussi le triste souvenir d'aimer à cette période et de le montrer, s'embrasser ou se serrer dans les bras, était dangereux voire mortel. C'est aussi une réflexion sur ce que sera l'après confinement avec la question de savoir si l'on va reprendre de vieilles habitudes ou si l'homme va changer. Depuis, le monde a repris sa marche en avant et certains ont sans doute changé.
La relation père/fille est également très intense, d'autant plus avec une personne absente mais tellement présente. Le thème de la perte est très bien évoqué dans le livre avec le souhait de revoir cet être cher qui manque mais qui nous accompagne tous les jours au quotidien.
Une belle lecture emprunte de légèreté.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
