GOMORRHE ? UN NOM MURMURÉ DANS LES RECOINS LES PLUS SOMBRES DES FORUMS LES PLUS TORDUS. L'ENFER LUI-MÊME VOUS PARAÎTRAIT PLUS CLÉMENT. ALORS RÉFLÉCHISSEZ BIEN AVANT DE CLIQUER.« Gomorrhe. Un nom murmuré dans les recoins les plus sombres des forums les plus tordus. Un endroit que la lie du Darknet rêve de visiter. Un mot prononcé sur un ton ironique, quand on plaisante sur ce qu'aucun darknet ne vous vendra jamais. Tout le monde sait comment on se divertissait à Sodome, mais de quelle nature étaient les moeurs de Gomorrhe pour mériter, elle aussi, d'être détruite par "une pluie de souffre et de feu" ? ».
Infiltrer des néo-nazis occupés à faire de notre planète un endroit infréquentable suffisait largement à remplir la vie d'Azi Bello, et à lui permettre de faire la démonstration de ses talents de hackeur.
Mais lorsque la mystérieuse Anna s'invite dans l'abri de jardin qui lui sert de bureau, la vie d'Azi prend une toute autre tournure.
Car Anna et l'organisation secrète pour laquelle elle travaille en savent suffisamment sur Azi pour qu'il n'ait pas d'autre choix que de leur obéir. Et ceux qu'on lui ordonne de mettre hors d'état de nuire sont considérablement plus dangereux que la meute de suprémacistes qu'il combattait derrière ses écrans.
De Londres à Raqqa en passant par Berlin, Athènes, San Francisco et l'Allemagne, pourchassé par des ennemis d'autant plus terrifiants qu'ils sont souvent invisibles, Azi va découvrir que le monde réel est infiniment plus dangereux que le virtuel. Et que d'un monde à l'autre, Gomorrhe se nourrit avec la même avidité de l'argent des uns et de l'idéologie des autres pour étendre son règne de terreur.
Tout commence dans un abri de jardin de la banlieue sud de Londres. Azi Bello est un de ces hackeurs qui veulent rendre le monde meilleur en piratant les hommes et les organisations qui portent atteinte à sa vision d’une certaine morale.
En fait, il est un justicier à la mode d’aujourd’hui, un de ces hackeurs bienveillants que l’on appelle les white hats.
Pour atteindre des réseaux néo-nazzis et djihadistes, il tente d’infiltrer Gomorrhe, le portail le plus dangereux du Darknet, où se retrouvent les extrémistes en tous genres et où se fomentent les pires complots que la terre a connus.
Le roman de Tom CHATFIELD est à la base un roman d’espionnage où l’on ne sait jamais qui se cache derrière chaque personnage et qui tire les ficelles.
Mais c’est aussi, et surtout, un récit très bien documenté sur les dérives du Net qui oscille entre réalisme et science fiction, limite que nous, simples néophytes ne pouvons jamais déterminer avec précision.
Le langage des hackeurs et des gameurs est très pointu et l’on sent que l’auteur est un spécialiste des technologies digitales, celles qui sont accessibles au public comme celles qui envahissent la face cachée de la toile.
C’est intéressant et assez effrayant de voir l’étendue de ce qui se trame dans l’ombre de nos sociétés.
Un roman expert dans les domaines numériques qui m’a donné un peu de fil à retordre et m’a demandé beaucoup d’attention mais qui va, sans aucun doute, régaler les amateurs du genre.
Presque 500 pages pour ce roman qui aurait gagné à maigrir fortement. Même si le monde de l'informatique, du darknet et des pirates n'est pas mon favori, Tom Chatfield le décrit suffisamment bien pour qu'il m'intéresse. Son roman est une suite de rebondissements, de surprises -qui n'en sont parfois pas, tant on les subodore-, d'actions et de longueurs. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir écrire des polars de 500 pages lorsque la moitié suffirait ? J'ai passé des lignes, puis des paragraphes, puis des pages pour me retrouver plus loin en comprenant aisément ce qui se passait. C'est dommage parce que ce thriller très moderne et très actuel a de grandes qualités notamment dans une suite d'événements tous plus dingues les uns que les autres. Les personnages sont un peu caricaturaux, mais on s'en arrange.
Voici donc un thriller qui souffle le chaud et le froid. A chacun de se faire son idée.
Tom Chatfield nous entraine en terrain miné: le darknet, un monde inconnu qui, par sa réputation, intrigue, effraie, déroute et fascine. Accrochez-vous : il sera question d’intelligence artificielle, d’espionnage et d’attentats terroristes.
Notre héros, Azi Bello, ou plutôt anti-héros tant il possède un côté juvénile attachant, est un hackeur très doué dont le terrain de jeu favori est le darknet, surtout sa partie la plus sombre: Gomorrhe. Alors qu’il côtoie bien malgré lui toutes sortes de trafics sordides, Azi cible un mouvement politique transnational appelé Défiance, repère de néo-nazis qu’il traque depuis son misérable abris de jardin, grâce à un avatar créé de toute pièce et taillé sur mesure pour intégrer les réseaux. Jusqu’au jour où Sigma, une « amie » hackeuse comme lui, dont il ignore tout, lui demande de l’aide: elle a mis à nu un groupe de djihadistes, mais, démasquée, elle est en danger de mort… Azi accepte de l’aider. C’est alors qu’une mystérieuse inconnue s’invite dans son abri de jardin, bouleversant dangereusement sa vie…
Ce roman est un mélange savant de techno-thriller, d’espionnage et d’un soupçon de science-fiction, qui ne laisse aucun répit. L’ensemble est instructif, même si je me suis un peu perdue au milieu du jargon technique employé par l’auteur, pourtant toujours expliqué en fin de chapitre. L’intrigue laisse une grande part à l’action et à la violence (surtout dans la dernière partie), mêlant le suspense à un humour qui vient contrecarrer un sujet sombre à souhait. L’écriture de l’auteur est très pertinente, le rythme est juste et c’est ce qui, en partie, m’a permis d’aller au bout de ce livre. J’ai également aimé le ton employé, qui présente comme une voix-off les tenants et les aboutissants du travail de hackeur, ainsi que les personnages, surtout Azi, le geek typique, plus à l’aise derrière l’écran que dans ma vraie vie. Encore un livre que je ne peux que conseiller aux amateurs de nouvelles technologies, mais pas seulement !
Je remercie chaleureusement Net Galley et Hugo Thriller pour cette lecture.
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