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Beyrouth-sur-Seine

Couverture du livre « Beyrouth-sur-Seine » de Sabyl Ghoussoub aux éditions Stock
  • Date de parution :
  • Editeur : Stock
  • EAN : 9782234092570
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d'origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu'il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des... Voir plus

Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d'origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu'il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ?Alors qu'en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles. Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme « Palestine », « organisation armée », « phalangistes » sont prononcés dans les JT français.Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s'engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c'est la famille désormais. Incisif, poétique et porté par un humour plein d'émotions, Beyrouth-sur-Seine est une réflexion sur la famille, l'immigration et ce qui nous reste de nos origines.

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Avis (20)

  • Roman de Sabyl Ghoussoub que j'ai eu de la chance de découvrir grâce aux animatrices de l'ancien forum Culturalivres avant la parution. J'ai eu un coup de coeur pour ce livre récompensé par la suite du prix Goncourt des Lycéens en 2022.
    Roman biographique témoignage romancé de l'exil, du...
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    Roman de Sabyl Ghoussoub que j'ai eu de la chance de découvrir grâce aux animatrices de l'ancien forum Culturalivres avant la parution. J'ai eu un coup de coeur pour ce livre récompensé par la suite du prix Goncourt des Lycéens en 2022.
    Roman biographique témoignage romancé de l'exil, du déracinement, d'une famille, celle de l'auteur. Un portrait haut en couleurs sur le ton de l'humour de l’histoire de ses parents et sa propre quête d’identité, avec notamment un père communiste chrétien maronite élevé chez les jésuites. On parle aussi du Liban et de son peuple martyrisé, dans un premier temps un exil provisoire puis ce dernier devient définitif, désenchantement, traumatisme et nostalgie. Un questionnement sur une identité pluriel. Des phrases courtes, percutantes, de la légèreté, de la profondeur, des personnages absurdes mais aussi attachants.

    "On a honte de dire que nous sommes des Libanais car nous sommes des sauvages, des hypocrites, des égoïstes, des marionnettes"

    ""Tu veux que je te raconte ma vie en arabe ou en français ?" m’a demandé mon père et il a ajouté "Tu comprends l’arabe ?" alors qu’il a été mon professeur d’arabe pendant trois longues années où je vivais chacune de ses leçons comme un calvaire sans fin."

    “Presque tous les seigneurs de guerre ont perdu au moins un proche, tué dans un attentat ou une tuerie. Ceci explique peut-être la durée de ce conflit. Comme pour les mafieux, la loi du Talion s’appliquera pour ces morts et cette soif de vengeance n’a jamais de fin”.

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  • Le roman nous happe dès le départ car on sent la volonté de l'auteur de raconter l'histoire de ses parents, la sienne et leur connexion au Liban. Ce postulat de départ est très bien et motivant car on en apprend plus sur ce pays qui a été au coeur de conflits meurtrier mais dont la population a...
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    Le roman nous happe dès le départ car on sent la volonté de l'auteur de raconter l'histoire de ses parents, la sienne et leur connexion au Liban. Ce postulat de départ est très bien et motivant car on en apprend plus sur ce pays qui a été au coeur de conflits meurtrier mais dont la population a toujours su faire preuve de résilience et de courage pour se relever.
    Mais très vite, ce qui nous tenait s'essoufle et on ne comprend plus trop quel est l'objectif et le sens. Cette lecture qui part dans tous les sens est intéressante parfois et incompréhensible dans certains passages. Ce côté décousu fait perdre l'intérêt qu'on avait à ce récit.

    Ce que l'on en retient est le déracinement au Liban qui est physique mais que ses parents ont essayé de ramener au cœur de leur vie à Paris.

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  • J’ai découvert Sabyl Ghoussoub lorsqu’il était édité chez L’Antilope, avec « Le Nez Juif » et « Beyrouth entre parenthèses ». Le voici de retour avec un roman d’inspiration autobiographique, « Beyrouth-sur-Seine », qui vient de recevoir le Prix Goncourt des Lycéens.

    Il y raconte l’histoire de...
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    J’ai découvert Sabyl Ghoussoub lorsqu’il était édité chez L’Antilope, avec « Le Nez Juif » et « Beyrouth entre parenthèses ». Le voici de retour avec un roman d’inspiration autobiographique, « Beyrouth-sur-Seine », qui vient de recevoir le Prix Goncourt des Lycéens.

    Il y raconte l’histoire de ses parents, de sa famille, entre Beyrouth et Paris. Kaïssar et Hanane sont arrivés dans la capitale en 1975 pour ce qui devait être un séjour de courte durée, deux ans le temps que Kaïssar passe un doctorat à La Sorbonne. La guerre du Liban va en décider autrement et 45 ans plus tard, ils vivent toujours à Paris, où sont nés leurs deux enfants, Yala et Sabyl.

    Le lien avec leur pays natal n’est pas rompu pour autant, entre séjours à Beyrouth, visite de la famille et groupe whatsapp gargantuesque d’une cinquantaine de personnes. « Mes parents n’ont rien de franco-libanais, il n’y a pas plus libanais qu’eux. Leur histoire est libanaise, simplement libanaise, même si elle s’est déroulée une bonne partie de leur vie en France »

    J’ai vraiment aimé la tendresse ironique (ou l’ironie tendre) avec laquelle Sabyl Ghoussoub décrit ses parents, entre sa mère survoltée et son père « qui prend toujours la défense du camp adverse », collection d’anecdotes, pudeur, peur de leur faire du mal et incompréhension : « la vie de mes parents, c’est comme la guerre du Liban. Plus je m’y plonge, moins j’y comprends quelque chose ». « Il y a un moment où les mots s’usent. Et le silence commence à raconter ».

    Et c’est aussi le roman d’une deuxième génération, avec une vision idéalisée du pays d’origine, l’«impression bancale d’avoir grandi ailleurs tout en ayant grandi ici », une attirance et une fascination qui peuvent mener à l’écœurement lorsque l’on découvre une réalité parfois faite de violence, de corruption, de compromission, et à la tristesse que l’histoire soit un éternel recommencement, avec une crise actuelle (manque de nourriture, inflation, désespoir) qui rappelle la situation d’il y a 45 ans.

    Il y a des facettes très intéressantes dans ce livre, j’ai aimé le regard de l’auteur sur ses parents, son analyse de cette obsession pour leur passé, pour le Liban (« Le Liban c’est mes parents »). Cependant, il n’est pas toujours évident de comprendre les différents enchaînements de la guerre du Liban, les conflits du Proche-Orient, les différents partis politiques, et les convictions des multiples membres de la famille de Sabyl, ce qui rend certains passages un peu fastidieux. Mais « Beyrouth sur Seine » est un livre plein d’émotions, souvent drôle, plein de tendresse, de colère aussi, de nostalgie pour ce pays où l’auteur n’est pourtant pas né. Une réussite !

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  • Beyrouth sur Seine, le titre résume bien le livre qui est un aller retour permanent entre le Liban et Paris. L'auteur a voulu interrogé ses parents sur leur vie d'exilés. Le sujet est très intéressant mais la lecture de ce livre est difficile. Les différents chapitres ne sont pas dans l'ordre...
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    Beyrouth sur Seine, le titre résume bien le livre qui est un aller retour permanent entre le Liban et Paris. L'auteur a voulu interrogé ses parents sur leur vie d'exilés. Le sujet est très intéressant mais la lecture de ce livre est difficile. Les différents chapitres ne sont pas dans l'ordre chronologique, et il n'est pas aisé de suivre l'histoire. Ce qui est en ressort, c'est l'amour inconditionnel de ce fils pour ses parents et la situation catastrophique d'un pays qui a vécu de longues années en guerre. Le livre à le mérite de mettre en évidence la vie de tous les exilés qui ont fui leur pays en guerre... A lire, en acceptant de ne pas toujours tout comprendre !

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  • Quand l’idée d’écrire ce récit a germé, Sabyl Ghoussoub a voulu enregistrer son père. Pas facile !
    « Il n’arrête pas de jouer avec son micro. L’idée d’être enregistré lui déplait mais pour son fils, il est prêt à faire un effort »
    C’est un regard bienveillant et amusé que l’auteur pose sur ses...
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    Quand l’idée d’écrire ce récit a germé, Sabyl Ghoussoub a voulu enregistrer son père. Pas facile !
    « Il n’arrête pas de jouer avec son micro. L’idée d’être enregistré lui déplait mais pour son fils, il est prêt à faire un effort »
    C’est un regard bienveillant et amusé que l’auteur pose sur ses parents, Kaïssar et Hanane. Installés à Paris, ils espèrent toujours revenir à Beyrouth mais se heurtent à l’impossibilité d’un retour dans un Liban déchiré. Alors, en attendant ce jour qui ne viendra jamais, ils recréaient à leur manière le Liban et sa culture dans leur appartement étroit.
    Malgré l’éloignement et les deuils, la vie reste gaie et la famille éparpillée est l’ancrage qui remplace un pays disparu.
    Il y a les oncles, Elias et Habib et puis Amine pas forcément dans le même camp mais tous ont toujours le sens de la famille.
    A travers ce récit de sa famille, l’auteur raconte aussi l’exil et la perte d’un pays déchiré par la guerre civile et des luttes fratricides. Pourtant, dans les albums de famille, ce sont les moments heureux qu’on veut conserver.
    L’histoire du pays de ses parents, sa violence, il la découvre à travers des reportages, des témoignages, comme le massacre de Sabra et Chatila et il se pose des questions. Se pourrait-il qu’un membre de la famille y ait participé ?
    Sabyl Ghoussoub, « né à Beyrouth dans une rue à Paris «, a tenté de retourner au Liban pour s’y installer. En vain. Il sera toujours écartelé entre deux pays, deux cultures. Il nous explique les oppositions entre clans, les personnalités politiques, les assassinats et la corruption. On se perd un peu parmi tous ces personnages et ces dates d’évènements qui ponctuent l’histoire du Liban. Je me suis embrouillée dans cette géopolitique du Liban.
    Le style de l’auteur est direct et frise parfois la candeur comme s’il redevenait petit garçon en racontant ses parents.
    C’est un sujet grave que l’auteur a choisi de traiter avec humour et dérision mais il n’est pas arrivé à maintenir mon intérêt jusqu’à la dernière page et je me suis ennuyée dans ce récit que j’ai trouvé parfois superficiel.

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  • Etonnant, passionnant, déroutant, chaotique !
    Mais pas chaotique à la française !Chaotique dérivé de chaos, la pagaille , le foutoir, l’imprécision !
    En fait si vous comptez sur ce livre pour comprendre quelque chose au Liban, passez votre chemin, vous n’en saurez pas grandchose de plus mais...
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    Etonnant, passionnant, déroutant, chaotique !
    Mais pas chaotique à la française !Chaotique dérivé de chaos, la pagaille , le foutoir, l’imprécision !
    En fait si vous comptez sur ce livre pour comprendre quelque chose au Liban, passez votre chemin, vous n’en saurez pas grandchose de plus mais vous aurez peut être percé ou entrouvert le mystère de l’immigration vue de l’intérieur d’une famille. Sur 50 ans environ, assez pour se faire une idée des événements et bouleversements qu’a eu à traverser ce pays mais surtout qu’ont eu à subir les libanais dont une grande partie ont fui le pays, espérant toujours y revenir un jour malgré les politiciens pourris, les milices en tous genres et les guerres et massacres.
    L’auteur est né en France, a vécu au Liban, en Israël !! Et comme tous les membres de sa famille élargie se sent de nulle part, écartelé au moindre saut ou soubresaut au Liban.
    Il tente de faire parler ses parents pour enfin les comprendre, eux, leurs réactions, leurs paroles si contradictoires jusqu’à l’incohérence.. il n’y arrive pas, il n’y a pas de cohérence !
    Humour, causticité et dérision sont les qualités principales de ce livre qui nous fait revivre ces 50 années d’attentats en France, de massacres inter et intracommunautaires au Liban, les victimes.
    Il oublie cependant les prises d’otages de journalistes français et l’attentat du Drakkar qui a fait 305 morts.
    Cette vue de l’intérieur, le chaos interne de cette famille, les sons, les cris , tout nous ode à saisir l’insaisissable !
    Très bonne lecture. Merci à NetGalley

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  • L'auteur, né à Paris d'une famille libanaise interroge ses parents sur leur passé, leur histoire, leur rapport au Liban et à la France.
    Il décide de les enregistrer, mais ça ne s'avère pas si facile que ça de les faire parler.
    On ne sait d'ailleurs pas vraiment s'il poursuit l'expérience.
    Et...
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    L'auteur, né à Paris d'une famille libanaise interroge ses parents sur leur passé, leur histoire, leur rapport au Liban et à la France.
    Il décide de les enregistrer, mais ça ne s'avère pas si facile que ça de les faire parler.
    On ne sait d'ailleurs pas vraiment s'il poursuit l'expérience.
    Et il raconte ses souvenirs, ceux de ses parents, tout ça un peu en vrac.
    Il raconte aussi l'histoire du Liban, mais sans aucune chronologie.
    Et on s'y perd comme il semble lui-même s'y perdre.
    C'est tellement décousu que l'émotion ne passe pas.
    Je n'ai pas très bien compris où il voulait en venir, ce qu'il souhaitait écrire exactement.
    Si ce n'est l'ambiguïté des familles déracinées qui ne savent s'ils sont d'un pays ou de l'autre.
    Quand en plus, on est né dans le pays d'adoption des parents, on sait encore moins ou donner de la tête et du cœur.
    Même vivant à Paris, dans l'appartement de ses parents il se sent libanais.
    « Le Liban, c'est mes parents »
    « Je suis né à Beyrouth dans une rue de Paris »
    Si tout n'est pas clair pour moi quant à l'objectif de ce livre, reste que c'est un bel hommage à ses parents et au Liban.

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  • Depuis que j'ai visité le Liban au milieu des années 1990 (la guerre s'était calmée, il restait les immeubles éventrés et les fils électriques aux carrefours, avec encore des pannes fréquentes. Les gens étaient adorables, beaucoup parlaient français et étaient ravis de nous voir. C'était au mois...
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    Depuis que j'ai visité le Liban au milieu des années 1990 (la guerre s'était calmée, il restait les immeubles éventrés et les fils électriques aux carrefours, avec encore des pannes fréquentes. Les gens étaient adorables, beaucoup parlaient français et étaient ravis de nous voir. C'était au mois de mai et il faisait super froid, les hôtels n'étaient plus chauffés, on a tous attrapé la crève…
    J'ai lu plusieurs livres, romancés, d'auteurs libanais. Ils parlent de leur histoire, parfois ils n'ont jamais vécu dans le pays mais leurs témoignages sont authentiques à travers leur famille. C'est toujours émouvant mais certains touchent plus que d'autres et ce n'est pas le cas pour moi avec ce livre. Dommage. Mais c'est très personnel, il ne faut pas hésiter à le lire aussi.

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