"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Ça commence avec une parole de ma mère. Désignant le sandwich que je viens de me confectionner avec une épaisse couche de beurre, elle espère que je ne vais pas manger tout ça . Comme je la toise du haut de mes treize ans, elle ajoute que je vais prendre des formes (encore cette histoire de formes). [...] Je comprends et puis je doute, et, pour la première fois, je regarde mon corps comme un objet sur lequel je peux agir.Être une enfant, une adolescente, puis une femme, et prendre conscience, petit à petit, de son corps. Une traversée de l'existence où il est question d'éducation, de pudeur, de séduction, de sensualité, de travail, de maternité, d'ivresse et de métamorphoses.
L'histoire d'une femme depuis l'enfance jusqu'à la quarantaine racontée du point de vue du cops : la maladie infantile, la croissance, l 'adolescence, le corps qui change, le premier amour, l'avortement, l'amour , la vie de couple, la grossesse, la naissance, la relation fusionnelle à l''enfant puis le détachement, le regard sur le corps de l'enfant qui apprend, grandit, devient autonome, le deuil, la dépression, pour finir par le retour à la vie . Une écriture très simple, très factuelle, des phrases courtes. Une écriture qui refuse toute sentimentalité et qui au final délivre une charge émotionnelle forte et magnifique .Une réflexion sur les sensations, sur la part des réalités physiques qui nous construisent Sur l 'union (ou pas ) entre la tête et le corps .Magnifique !
Une existence racontée essentiellement en rapport avec le corps et ses transformations. Depuis l’enfance jusqu’à la quarantaine ;
Je n’ai pas beaucoup aimé l’emploi du « je » quasiment en début de chaque phrase, puis du « nous » quand elle est en couple. Pas plus que sa façon d’appeler son compagnon « le garçon ». On ne saura jamais leurs noms.
Il en résulte une impression de manque de construction et fait penser à une énumération, une froide constatation d’une vie qui s’écoule. Le sentiment qu’elle est plus spectatrice de son corps qu’actrice de sa vie.
En arrivant à la deuxième moitié du livre, c’est la scène de l’accouchement, qui, par contre est très bien racontée, de même que l‘émerveillement et la croissance de l’enfant.
Donc, pas très enthousiaste au début, j’ai parfaitement apprécié la suite, où l’on sent la narratrice beaucoup plus impliquée et où l’histoire prend une consistance.
Et au final, je serais tentée de dire que c’est un bon livre.
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